Par Sohini Bose
Intervenants dans un concours de plaidoirie
Les orateurs sont les interprètes d’un concours de plaidoirie. Certains concours mentionnent qu’une équipe ne peut pas avoir de chercheur mais ils ne font jamais de compromis sur le fait de ne pas avoir d’intervenant et il faut en plus qu’il y ait deux intervenants. Ni plus, ni moins.
Il est toujours conseillé d’avoir un chercheur car il est d’une immense aide dans la préparation du jour J et cela augmente considérablement l’efficacité de l’équipe.
Chaque orateur parle généralement pendant un minimum de 12 minutes et un maximum de 18 minutes. Chaque partie dispose d’un total de 30 minutes pour présenter son argument, y compris les réfutations et les contre-réfutations.
Le Président 1 du côté plaignant est désavantagé car il doit présenter le problème théorique et ses faits. Ainsi, son temps pour présenter son argument est réduit.
Un bon débatteur peut-il être un bon orateur ?
Les orateurs doivent être de bons orateurs, calmes et sereins, dotés d’une bonne présence d’esprit. Ne commettez pas l’erreur de penser qu’un bon débatteur peut faire un bon orateur lors d’un débat fictif.
Les bons débatteurs sont doués pour argumenter. Ils peuvent devenir agressifs dans leur langage et leur attitude pour prouver leur point de vue. Si vous adoptez cette attitude dans une salle d’audience, vous pouvez vous attendre à ne pas dépasser le tour préliminaire même si vous disposez du meilleur mémorial et des meilleurs orateurs.
Cependant, cela ne s’applique pas à tous les débatteurs. Certains débatteurs peuvent également être d’excellents plaideurs.
Lors d’un débat fictif, vous devez garder la tête froide car les juges vous feront expliquer encore et encore le même point et vous devrez peut-être continuer à essayer d’expliquer le même point pendant plus de quinze minutes. Les juges ont tendance à vous « griller » pour savoir ce que vous savez du droit et l’étendue de vos recherches.
Certains juges peuvent absolument prendre le problème dans une direction différente, peut-être même modifier les faits de l’affaire pour voir comment vous vous en sortez. Dans de tels cas, il est très important que vous ne vous mettiez pas en colère contre le juge, que vous ne commenciez pas à proférer un langage agressif ou que vous quittiez la salle d’audience, peu importe à quel point vous voudriez le faire.
Vous devez vous en tenir à votre point de vue et continuer à faire valoir vos arguments.
Avant le jour J
1. Recherchez autant que vous le pouvez. Ne comptez pas sur votre chercheur pour tout rechercher et vous servir le mémorial sur un plateau. Plus vous faites de recherches par vous-même, meilleures seront vos chances de réussir l’interrogatoire des juges avec brio.
2. Décidez de la répartition des conflits entre vous et l’autre orateur. Tenez-vous-en aux arguments sur lesquels vous avez travaillé.
Par exemple, si votre mémoire comporte trois conflits (le nombre de conflits varie d’un problème discutable à l’autre), un conflit doit être abordé par l’un des orateurs tandis que les deux autres vont à l’autre orateur.
3. Préparez-vous aux pires questions possibles qui ne sont même pas liées à votre proposition mais ont un lien farfelu avec les lois utilisées dans votre proposition. Se préparer aux questions difficiles vous aidera à répondre facilement à des questions directes et faciles.
4. Trouvez un senior qui réussit bien aux plaidoiries et demandez-lui de vous griller.
5. Parcourez attentivement votre mémorial pour détecter les erreurs. L’orateur doit être responsable de toute erreur dans le mémoire, car le juge pourrait utiliser votre infime erreur pour retourner votre argument contre vous.
6. Pratiquez votre discours à l’avance. Préparez l’ordre dans lequel vous allez le présenter.
7. N’oubliez pas de pratiquer vos manières dans la salle d’audience : comment vous adresser au juge, que dire lorsque vous ne connaissez pas la réponse à une question, comment présenter la prière, etc.
Le jour J
1. Assurez-vous de porter l’uniforme approprié, tel que prescrit dans les règles et règlements de la proposition de plaidoirie.
2. Essayez de ne pas être nerveux car cela pourrait vous rendre vide.
3. Ne vous écartez d’aucun plan que vous auriez pu formuler avec votre conférencier et chercheur.
Par exemple, si votre Président 2 vous demande de plaider votre ignorance à une question dont vous ne connaissez peut-être pas la réponse, ne continuez pas à vous disputer avec le juge, car cela pourrait lui faire perdre du temps pour la présentation de ses arguments.
4. Ne perdez pas la tête si vous êtes obligé de répéter encore et encore le même point. Le juge le fait peut-être exprès.
5. Soyez calme, posé et respectueux pendant toute la durée de votre présence à l’estrade devant le juge.
6. Gardez vos manières parfaites, voire rien d’autre. Les maniérismes rapportent des marques.
7. Ne bluffez pas. Les juges peuvent facilement comprendre si vous savez ou non ce que vous dites.
8. Assurez-vous de savoir si vous êtes autorisé à transmettre des bons à l’orateur sur l’estrade. « Passer des bons » signifie écrire la réponse avec des mots-clés et la donner à votre intervenant sur l’estrade s’il est confus ou vide de sens à propos d’une question qui lui est posée.
Le chercheur est également autorisé à transmettre des bons.
Conclusion
Il va sans dire que les orateurs sont très importants pour tout concours de plaidoirie.
Par conséquent, pour donner une bonne performance, assurez-vous de bien connaître le contenu de votre mémorial ainsi que les lois et affaires qui s’y rapportent.
Les manières de se comporter en salle d’audience ont un impact énorme sur les juges, alors ne les négligez pas.
De plus, votre performance le jour J dépend beaucoup de votre état d’esprit ce jour-là. Alors, essayez d’être calme et confiant.
Remarque : cet article a été publié pour la première fois le 9 mars 2019. Nous avons republié cet article le 17 décembre 2024.