Les dirigeants des groupes politiques palestiniens Fatah et Hamas ont signé mardi à Pékin une déclaration commune intitulée « Déclaration de Pékin pour mettre fin à la division et renforcer l’unité nationale palestinienne », signe d’un effort visant à surmonter des divisions de longue date. Cet accord a été négocié par la Chine, qui vise à renforcer sa position de médiateur mondial.
Selon une copie du document consultée par NBC News, la déclaration décrit la formation d’un « gouvernement d’unité nationale » intérimaire qui superviserait la Cisjordanie, Jérusalem et la bande de Gaza, et qui prévoit d’organiser des élections. Les dirigeants des factions se sont engagés à respecter une feuille de route pour parvenir à l’unité après trois jours de discussions à Pékin. Elle met également l’accent sur la résistance aux efforts de déplacement à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem, et dénonce l’expansion des colonies comme étant illégale au regard du droit international.
A l’issue des pourparlers, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a qualifié l’événement de « moment historique pour la cause de la libération de la Palestine ». Il a souligné l’existence d’un consensus sur la formation d’un gouvernement intérimaire de réconciliation nationale pour gérer Gaza après le conflit et a réitéré le soutien de la Chine à un cessez-le-feu global et durable. Wang a également appelé à la tenue d’une conférence internationale de paix pour faire avancer la solution à deux Etats.
La rivalité entre le Fatah et le Hamas s’est intensifiée après la victoire du Hamas aux élections législatives palestiniennes de 2006, ce qui a conduit à une lutte de pouvoir avec le Fatah. Ce conflit a culminé avec des affrontements violents en 2007, aboutissant à la prise de contrôle de la bande de Gaza par le Hamas tandis que le Fatah conservait l’autorité en Cisjordanie. Cette scission a donné lieu à des structures de gouvernance distinctes et à des conflits persistants sur la légitimité politique et le contrôle des territoires palestiniens.