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Vaughn Palmer : Le projet Housing Hub, qui devait subventionner les promoteurs pour qu’ils fournissent des logements à des loyers et des prix abordables, n’est pas à la hauteur et est rebaptisé
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VICTORIA — Les néo-démocrates ont du mal à expliquer pourquoi leur programme de 2 milliards de dollars pour le logement abordable fournit des logements locatifs qui ne sont pas vraiment abordables.
Exemple concret : un projet de cinq étages et de 64 unités au 1807 Larch St. dans le quartier de Kitsilano à Vancouver, dont l’ouverture est prévue le mois prochain avec des loyers se situant dans le haut de gamme du marché, de 2 650 $ à 4 300 $ par mois.
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Lorsque le projet a été annoncé il y a trois ans, le ministre du Logement de l’époque, David Eby, l’a présenté comme un exemple révolutionnaire de l’engagement du gouvernement NPD envers le logement « abordable ».
« Un autre immeuble de logements locatifs abordables sera bientôt disponible pour les personnes qui travaillent et vivent à Vancouver », a déclaré le communiqué de presse du 16 décembre 2021 du ministère du Logement d’Eby.
« Notre gouvernement investit dans davantage de logements abordables pour les personnes qui travaillent et vivent à Vancouver et dans toute la Colombie-Britannique », a déclaré Eby, dont le communiqué vantait les mots « abordable » et « abordabilité » une douzaine de fois.
La clé était le Housing Hub, un plan gouvernemental du NPD de 2 milliards de dollars visant à subventionner les promoteurs afin qu’ils fournissent des logements à des loyers et à des prix abordables.
« Deux milliards de dollars dans une ligne de crédit rotative qui permettra de construire des logements abordables dans toute la province seront transformateurs », a déclaré M. Eby. « Cela permettra de construire des milliers d’unités de logements abordables encore et encore. Commençons à construire. »
Pour le projet de Larch Street, Housing Hub a accordé un prêt à faible taux d’intérêt de 31,8 millions de dollars à Jameson Development Corp., une entreprise familiale dirigée par Tony Pappajohn. La subvention était destinée à maintenir les loyers à un niveau égal ou inférieur aux taux du marché sur 54 des 68 unités de l’immeuble.
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Comme c’est le cas pour de nombreuses initiatives du gouvernement du NPD, le projet a été mis en place plus lentement que prévu par Eby. L’ouverture est prévue pour septembre prochain, alors que l’achèvement et l’occupation sont prévus pour le printemps 2023.
Mais le véritable écart par rapport à la vision originale d’Eby réside dans les loyers censés être abordables.
« Les unités se situent en fait dans la partie supérieure du marché actuel, selon les taux de location récents sur le site Web de l’immeuble », a rapporté Kerry Gold dans le Globe and Mail samedi.
« Les studios de 393 pieds carrés sont loués pour un an à un prix mensuel de 2 650 à 2 750 dollars. Un appartement de 517 pieds carrés se loue 3 275 dollars. Un appartement de 589 pieds carrés avec deux chambres au dernier étage et une grande terrasse est disponible à 4 200 dollars par mois. Il y a des appartements de 840 pieds carrés avec deux chambres et deux salles de bain qui se louent à 4 300 dollars par mois. Pendant 10 ans, les loyers ne peuvent pas dépasser le prix du marché. »
Les studios et les appartements d’une chambre sont destinés aux « ménages à revenu moyen » sans enfants et dont le revenu ne dépasse pas 131 950 $. Les appartements de deux et trois chambres sont destinés aux personnes avec enfants et dont le revenu ne dépasse pas 191 910 $.
Les chiffres concernant les loyers et les revenus ciblés ont été assez surprenants. La réponse de BC Housing, lorsqu’on lui a demandé de réconcilier les chiffres actuels avec la promesse d’Eby en matière d’accessibilité, a été encore plus surprenante.
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« Le programme Housing Hub est un programme basé sur l’offre. Ce n’est pas un programme d’accessibilité », explique Michael Pistrin, vice-président du développement de BC Housing. « L’objectif du programme Housing Hub était simplement de construire plus de logements. Et il s’agissait de logements locatifs au prix du marché. »
« Le prix n’est pas censé être inférieur au prix du marché. Il est censé être « au prix du marché » dans la plupart des cas. Nous pouvons tirer parti du financement à faible coût que nous sommes en mesure de fournir pendant la construction pour forcer le constructeur à réduire les loyers à un niveau légèrement inférieur au prix du marché dans certains cas, pour un pourcentage des unités.
« Mais cela se fait au cas par cas… dans la plupart des cas, il s’agissait simplement de mettre en place une offre sur le marché. »
Il s’agit d’un gouvernement qui a fait de l’accessibilité au logement une promesse clé lors des élections de 2017 et 2020. Le logement abordable était également l’un des quatre domaines dans lesquels Eby avait promis des résultats « que les gens peuvent voir, ressentir, toucher et expérimenter dans leur vie » avant les élections.
La minimisation de l’abordabilité par le directeur de BC Housing m’a amené à me demander s’il répondait à la définition classique d’une « gaffe » — lorsqu’un fonctionnaire révèle la vérité réelle de la politique gouvernementale par opposition aux balivernes contenues dans les communiqués de presse.
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Pistrin a également révélé que le seuil d’éligibilité pour accéder aux logements a été considérablement relevé. Lors de l’annonce initiale il y a trois ans, le plafond de revenu était de 99 000 $.
Le successeur d’Eby au poste de ministre du Logement, Ravi Kahlon, a expliqué comment le Housing Hub a été intégré à BC Builds, un nouveau programme qui, soi-disant, favorisera également l’accessibilité au logement.
« BC Builds a pour objectif d’accroître l’offre de logements locatifs pour les ménages à revenu moyen », a déclaré Kahlon. « Pour ce faire, le programme réduit les coûts et les délais de développement en échange de la garantie d’un loyer abordable à des niveaux prescrits pour une période de 10 à 35 ans. »
Notez la formulation : BC Builds offrira « des loyers abordables à des niveaux prescrits ».
Prescrit par le gouvernement du NPD. Traduction : Ne nous dites pas ce qui est abordable, nous vous le dirons.
Le changement de nom de BC Builds, qui a eu lieu plus tôt cette année, est une esquive gouvernementale classique en période d’année électorale.
Lorsque les résultats sont bien en deçà de vos promesses, reconditionnez le programme et relancez-le sous un nouveau nom.
Espérons alors que les votes seront comptés avant que quiconque ne remarque que l’ancien programme n’a pas réussi à fournir des logements abordables, locatifs ou autres.
vpalmer@postmedia.com
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