Le terme « guerre électronique » (GE) englobe de nombreux domaines, mais dans son sens le plus basique, il s’agit de la pratique consistant à interférer dans le spectre électromagnétique (EM). Le spectre EM héberge un certain nombre de technologies de combat modernes, telles que les radars, les communications et les solutions de GE, chacune transmettant et recevant des signaux EM à différentes fréquences. Les armées utilisent la GE comme moyen de surveiller ou de déconseiller ces signaux EM, ce qui peut entraîner des effets tels que le brouillage des communications, l’usurpation d’identité sur les radars et d’autres conséquences.
Par rapport à n’importe quelle période du passé, les opérations militaires modernes s’appuient sur des applications EM pour des tâches critiques comme le ciblage, la connaissance de la situation et l’échange de données entre plates-formes et capteurs. Par conséquent, une capacité de guerre électronique forte pourrait, du moins en théorie, doter une armée adverse des moyens de déprécier ces capacités et, par conséquent, d’affaiblir la capacité de combat d’un ennemi.
Comme dans d’autres grandes zones de conflit potentiel, l’environnement sécuritaire de l’Asie du Sud n’a cessé de progresser et, par conséquent, l’utilisation des EM au Pakistan et en Inde a atteint un nouveau sommet. En termes pratiques, on peut constater cette utilisation des EM à travers les forces croissantes de drones de chaque pays, l’utilisation croissante de munitions guidées de précision et l’expansion des systèmes de défense aérienne au sol (GBADS), entre autres nombreuses applications EM. Cette utilisation des EM va continuer à augmenter, d’autant plus que les deux puissances nucléaires intensifient leurs investissements respectifs dans les solutions de guerre électronique comme moyen de déprécier les capacités de surveillance, de ciblage et de communication de leur rival.
De son côté, la PAF développe toute sa gamme de capacités de guerre électronique, à savoir les contre-mesures électroniques (ECM), les attaques électroniques (EA) et le renseignement électronique (ELINT), comprenant le renseignement sur les communications (COMINT) et le renseignement sur les signaux (SIGINT). La PAF exploite également la guerre électronique dans le cadre de sa stratégie de lutte contre les systèmes aériens sans pilote (C-UAS).