Alexander Kardos-Nyheim, entrepreneur en IA juridique et ancien stagiaire d’A&O Shearman, a fait un changement de carrière majeur – et a fait fortune.
Kardox-Nyheim a fondé la start-up d’IA juridique Safe Sign Technologies en 2022 après avoir obtenu son diplôme de droit au Trinity College de Cambridge, tout en se lançant dans un contrat de formation au sein du cabinet historique Allen & Overy.
L’entreprise est spécialisée dans le développement de grands modèles linguistiques (LLM) pour le secteur juridique.
Cette semaine, l’entreprise a été rachetée par le géant de l’information et de la technologie Thomson Reuters, bien que le communiqué annonçant l’opération ne précise pas le montant. TR dispose toutefois d’un important fonds à investir dans la technologie et cela aurait été substantiel.
Après avoir fondé l’entreprise, Kardox-Nyheim a embauché Jonathan Schwarz (photo), chercheur à l’Université de Harvard, et a passé sept ans chez Google DeepMind, où il était chercheur scientifique senior.
Cette acquisition fait partie de la stratégie agressive de Thomson Reuters visant à améliorer ses capacités d’IA, notamment dans le domaine des technologies juridiques.
Depuis 2020, l’entreprise a racheté dix startups dans divers domaines, notamment la legaltech, les logiciels et les paiements. Avec un fonds de roulement de 8 milliards de dollars destiné aux acquisitions axées sur l’IA, Thomson Reuters entend renforcer sa position sur le marché.
\Safe Sign Technologies dispose d’une équipe talentueuse issue d’institutions prestigieuses telles que Cambridge, DeepMind, Harvard et MIT.
Contrairement à beaucoup de ses concurrents dans le secteur de la legaltech basée sur l’IA, Safe Sign n’a annoncé aucun financement provenant d’investisseurs extérieurs, mais l’ensemble du secteur de la legaltech est en pleine explosion avec une augmentation des solutions basées sur l’IA, avec au moins six jeunes entreprises européennes dans le domaine de la legaltech levant d’importants fonds de capital-risque cette année.
L’IA générative, surtout lorsqu’elle est combinée à une supervision humaine, est particulièrement adaptée à des tâches telles que la rédaction, la révision et la négociation de documents juridiques. Historiquement, le secteur juridique a été lent à innover, mais il connaît aujourd’hui une vague de transformation impulsée par les technologies de l’IA que les entreprises adoptent de plus en plus pour améliorer leurs services et leurs prestations.
La tendance des acquisitions d’IA devrait se poursuivre, car de nombreuses entreprises technologiques ont activement acquis des startups d’IA ces dernières années, avec des exemples notables comme Apple, qui a acheté plus de 20 entreprises dans l’espace depuis 2017, et Microsoft, qui a fait la une des journaux en 2022 en acquérant le développeur de reconnaissance vocale Nuance Communications pour un montant record de 19,7 milliards de dollars.
L’IA continue de gagner du terrain dans le secteur juridique, qui est devenu un paysage concurrentiel pour les sociétés de capital-risque et autres, désireuses de créer de nouveaux et meilleurs modèles d’IA pour le monde juridique. Les cabinets d’avocats ont également investi dans ce domaine, souvent en partenariat avec des startups et d’autres entrepreneurs pour créer de nouveaux outils juridiques d’IA.
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