Les garde-côtes grecs ont confirmé vendredi avoir ouvert le feu sur un bateau de migrants turcs et tué un homme, selon des sources médiatiques locales.
Les migrants auraient perturbé les garde-côtes en secouant le bateau de ces derniers, ce qui a incité l’équipage à tirer des « coups de semonce » avant de tirer sur les migrants. Dans leur communiqué, les garde-côtes ont déclaré que la victime, un homme de 39 ans, a probablement été tuée par l’une des balles.
La Grèce est constamment critiquée pour son traitement des migrants. En avril 2023, l’Aegean Boat Report a recensé « 57 refoulements illégaux en mer Égée » par les garde-côtes du pays. L’organisation de défense des droits de l’homme a constaté qu’au cours de ce seul mois, 1 711 personnes se sont vu « refuser leur droit de demander l’asile » et que « leurs droits humains » [were] violé par le gouvernement grec.
L’Aegean Boat Report ajoute qu’au cours des trois dernières années, la Grèce a refoulé 58 000 migrants de Turquie dans 2 167 cas différents. L’organisation a déclaré que ces refoulements étaient « contraires aux accords internationaux de protection des réfugiés, qui stipulent que les personnes ne doivent pas être expulsées ou renvoyées dans un pays où leur vie et leur sécurité pourraient être en danger en raison de leur race, de leur religion, de leur nationalité ou de leur appartenance à un groupe social ou politique ».
La BBC a rapporté en juin que «[t]Les garde-côtes grecs ont causé la mort de dizaines de migrants en Méditerranée sur une période de trois ans. » Dans le rapport, oUn migrant a décrit de manière anonyme dans l’article son expérience de coups infligés par les garde-côtes. Il a déclaré : «[Punches] “Il pleuvait sur ma tête. C’était comme s’ils frappaient un animal”, a-t-il ajouté. La Grèce a ensuite démenti les accusations de renvois forcés de migrants formulées par la BBC.
Les groupes de défense des droits de l’homme ont également exprimé leur inquiétude quant aux conditions de vie des réfugiés une fois qu’ils entrent en Grèce. Le mois dernier, Amnesty International a publié un rapport rapport critiquer les conditions de vie des habitants de la Centre d’accès contrôlé fermé de Samos (CCAC), indiquant que la détention arbitraire des réfugiés violait les normes européennes et le droit international.