Pavel Durov, fondateur et PDG de Telegram, a été libéré mercredi de détention provisoire après avoir passé quatre jours en détention. Durov a été arrêté par les autorités françaises samedi à l’aéroport du Bourget, près de Paris. Son arrestation est basée sur des allégations liées à des violations des lois concernant le trafic de drogue, les contenus pédopornographiques, la promotion du terrorisme et la cyberintimidation, qui ont été attribuées à des pratiques de modération inadéquates sur Telegram.
Le parquet français a confirmé que la détention de Durov avait été autorisée par un juge d’instruction qui a approuvé une période de garde à vue jusqu’au mercredi 28 août. L’enquête porte sur le non-respect présumé par Telegram de la réglementation française, notamment dans le cadre de la modération des contenus de la plateforme.
Lors de son intervention lundi sur cette affaire, le président français Emmanuel Macron a déclaré que l’arrestation de Durov n’était pas motivée par des raisons politiques mais faisait partie d’une enquête judiciaire en cours.
Telegram a publié dimanche un message de soutien à son président et directeur général, affirmant que Durov n’avait « rien à cacher » et que la plateforme de messagerie respectait les lois de l’UE, notamment la loi sur les services numériques. La modération de la plateforme est « conforme aux normes du secteur et s’améliore constamment », peut-on lire dans le message, réfutant l’allégation selon laquelle les autorités françaises n’auraient pas respecté les normes de modération de Telegram.
Originaire de Russie, Nikolaï Durov a fui son pays après avoir refusé de se plier aux exigences du gouvernement qui lui demandait de fermer les groupes politiques d’opposition sur son ancien réseau social, VKontakte (VK), et de transmettre les données des utilisateurs aux autorités russes. En 2013, lui et son frère Nikolaï Durov ont lancé Telegram.