Une étude révèle que les futures mamans devraient éviter autant que possible la pollution de l’air, en particulier pendant le troisième trimestre de leur grossesse.
Une nouvelle étude publiée dans eBioMedicine présente des résultats axés sur la manière dont l’exposition à la pollution atmosphérique particulaire pendant la grossesse pourrait influencer la fonction rénale du nouveau-né. Plus précisément, l’étude examine la relation entre l’exposition maternelle aux particules fines (PM2,5) et au carbone noir (BC) pendant la grossesse et les niveaux de cystatine C dans le sang du cordon ombilical.
La cystatine C est une protéine produite par presque toutes les cellules nucléées et filtrée par les reins. Elle n’est pas affectée par des facteurs tels que la masse musculaire ou l’inflammation, ce qui en fait un indicateur fiable pour déterminer le fonctionnement des reins, en particulier au cours des premiers mois de la vie d’un nouveau-né. La mesure du taux de cystatine C dans le sang à l’intérieur du cordon ombilical après la naissance peut aider les médecins à comprendre l’état de santé des reins de l’enfant.
L’étude a utilisé des informations provenant de la cohorte de naissance ENVIRONAGE, qui comprend des informations médicales et sur le mode de vie de 1 484 paires mère-nouveau-né en bonne santé en Belgique au cours de la période de dix ans entre 2010 et 2020. La recherche s’est concentrée uniquement sur les grossesses uniques, éliminant les cas pour lesquels des informations manquaient ou des échantillons de sang de cordon ombilical étaient manquants de l’ensemble de données.
Des échantillons de sang de cordon ont été prélevés immédiatement après la naissance et analysés pour déterminer les niveaux de cystatine C à l’aide d’un test de turbidimétrie immunitaire. Cette méthode implique la liaison de la cystatine C à des particules de latex recouvertes d’anticorps, qui sont ensuite quantifiées pour évaluer la fonction rénale.
Les chercheurs ont estimé l’exposition maternelle à la pollution atmosphérique, notamment aux PM2,5 et au BC, à l’aide d’un modèle combinant des données satellitaires avec les niveaux de pollution enregistrés par les stations de surveillance. Ils ont ensuite pris la moyenne de ces données et l’ont également analysée sur les différents trimestres pour déterminer si certaines périodes de la gestation étaient plus critiques que d’autres.
L’équipe a finalement révélé quelques résultats clés : en moyenne, le poids à la naissance des nouveau-nés était de 3 417 grammes et 49,6 % des nouveau-nés étaient des filles. L’âge gestationnel moyen était de 39,2 semaines et les niveaux de cystatine C étaient en moyenne de 2,16 mg/L dans le sang du cordon ombilical. L’étude a révélé qu’une exposition plus élevée aux PM2,5 et au BC pendant la grossesse était associée à des niveaux élevés de cystatine C, ce qui indique des dommages potentiels à la fonction rénale.
Les chercheurs ont également déterminé que le troisième trimestre de la grossesse était une période critique d’exposition. Au cours de cette période, une augmentation de 0,5 μg/m³ de l’exposition au BC était liée à un risque accru de 37 % de niveaux élevés de cystatine C, tandis qu’une augmentation de 5 μg/m³ de PM2,5 était associée à un risque accru de 80 %. Ces résultats suggèrent que les derniers mois de la grossesse d’une mère peuvent être une période particulièrement sensible à l’impact des polluants environnementaux. Par conséquent, pendant cette période, les futures mamans doivent être particulièrement prudentes quant à l’exposition, porter des masques faciaux et se protéger contre les polluants pour s’assurer que leur bébé naisse avec une fonction rénale optimale. Se protéger contre ces contaminants est bien sûr également important pour la santé à long terme d’une mère.
Les résultats de l’étude suggèrent que réduire l’exposition à la pollution atmosphérique particulaire pendant la grossesse, en particulier au cours du troisième trimestre critique, est essentiel pour protéger la fonction rénale du nouveau-né et sa santé globale. La pollution atmosphérique, en général, augmente d’année en année dans le monde industrialisé et contribue également aux préoccupations liées au changement climatique. Il est important de protéger tous les individus contre cette pollution en trouvant des alternatives respectueuses de l’environnement (« plus vertes ») pour réduire notre empreinte carbone.
Sources:
Fonction glomérulaire du nouveau-né et pollution atmosphérique particulaire pendant la gestation
Des recherches révèlent que la pollution particulaire pendant la grossesse peut avoir un impact sur la fonction rénale du nouveau-né
L’exposition maternelle à la pollution atmosphérique avant et pendant la grossesse est liée aux changements dans les sous-populations de lymphocytes du sang du cordon ombilical du nouveau-né