Pékin (The Brussels Morning Newspaper) – La Chine a exhorté l’Union européenne à être « objective et juste » et prudente dans ses paroles et ses actes sur les problèmes en mer de Chine méridionale après que le bloc a commenté un incident survenu au cours du week-end.
La Chine s’est déclarée « très mécontente » des « accusations » formulées par l’Union européenne à son encontre à ce sujet, a indiqué la mission chinoise auprès de l’UE dans un communiqué. « L’Union européenne n’est pas partie prenante dans le problème de la mer de Chine méridionale et n’a pas le droit de pointer du doigt cette question », a-t-elle déclaré.
Elle a également déclaré que le battage médiatique répété de l’UE sur la question de la liberté de navigation « n’est d’aucune utilité pour les intérêts de l’UE et sa crédibilité internationale ».
Comment les conflits maritimes entre la Chine et les Philippines s’intensifient-ils ?
La Chine et les Philippines se sont mutuellement accusées d’avoir percuté intentionnellement des navires de la garde côtière dans les eaux contestées de la mer de Chine méridionale, le dernier d’une série de conflits qui s’intensifie. La collision près du banc de Sabina est leur cinquième conflit maritime en un mois dans le cadre d’une rivalité de longue date sur cette voie navigable vitale.
Comment l’UE a-t-elle réagi aux récents conflits maritimes ?
L’UE a déclaré dans un communiqué qu’elle critiquait les « actions dangereuses des navires de la garde côtière chinoise contre les opérations maritimes philippines légales » en mer. Dans le rapport, le Service européen pour l’action extérieure a déclaré que les récents événements entre les autorités chinoises et philippines « mettent en danger la sécurité de la vie en mer et violent le droit à la liberté de navigation et de survol auquel toutes les nations sont autorisées en vertu du droit international ».
Comment le conflit en mer de Chine méridionale affecte-t-il le commerce maritime mondial ?
Ces derniers mois, les relations entre la Chine et les Philippines ont été marquées par de multiples incidents dans les eaux de la mer de Chine méridionale, un bassin par lequel transitent plus de 60 % du commerce maritime mondial, environ 5 300 milliards de dollars de marchandises par an et 65 % du commerce extérieur chinois. Pékin fait valoir la quasi-totalité de ces droits sur la base de la « ligne en neuf traits », qui détermine depuis les années 2000 la portion de mer que la Chine considère comme relevant de sa souveraineté. Taïwan et tous les pays côtiers : le Vietnam, la Malaisie, l’Indonésie, Brunei et les Philippines s’opposent aux revendications de la Chine.