Les garde-côtes japonais (JCG) ont annoncé leur intention de construire leur plus grand navire jamais construit. navire de patrouille pour améliorer les capacités à faire face aux catastrophes et autres situations d’urgence.
Le nouveau navire mesurera environ 200 mètres de long et pèsera environ 30 000 tonnes, alors que le plus gros navire de patrouille des garde-côtes actuel mesure 150 mètres de long et pèse 6 500 tonnes.
Le gouvernement japonais a demandé 3,43 milliards de yens (233,6 millions de dollars) pour financer les coûts initiaux de construction du nouveau navire au cours du prochain exercice 2025. Le coût total de la construction sera d’environ 68 milliards de yens, a déclaré un porte-parole au journal The Diplomat le 2 septembre.
Le nouveau patrouilleur sera un navire de patrouille polyvalent de très grande taille qui pourra répondre aux catastrophes naturelles, au terrorisme contre les centrales nucléaires, à la pêche illégale par de nombreux bateaux de pêche étrangers et aux catastrophes à grande échelle, y compris l’évacuation des résidents, selon le JCG.
Il pourra accueillir plus de 1 000 personnes en cas d’urgence, ainsi que des véhicules de grande taille tels que des camions et des bus. Il pourra également accueillir jusqu’à trois hélicoptères et en faire fonctionner deux en même temps.
Il ne sera pas équipé d’armes telles qu’une mitrailleuse montée sur le pont. Il devrait fonctionner principalement comme une « base offshore » qui servira de centre de sécurité.
La mise en service du nouveau navire JCG est prévue pour l’exercice 2029.
Ce plan intervient alors que le gouvernement japonais s’empresse d’élaborer un plan d’évacuation de plus de 100 000 habitants d’Okinawa des îles Sakishima, situées à l’extrémité sud de l’archipel japonais, vers la région de Kyushu ainsi que vers l’île principale du Japon, Honshu.
Le navire devrait protéger les citoyens japonais sur des îles éloignées en cas d’urgence militaire à Taïwan ou d’une urgence impliquant les îles contestées Senkaku/Diaoyu, administrées par le Japon mais revendiquées par la Chine – ou les deux urgences survenant en même temps.
Plus que quelques experts ont exprimé des inquiétudes quant à savoir si le Japon dispose de capacités de transport maritime suffisantes pour évacuer les Japonais et les étrangers à Taiwan vers le Japon, ainsi que de capacités de sécurité maritime pour protéger ce transport maritime.
Le 20 août, dans une interview Avec Nikkei, le ministre japonais de la Défense Kihara Minoru a évoqué les leçons que l’invasion de l’Ukraine par la Russie a enseignées au Japon.
« La leçon que le Japon a apprise est que le stockage de munitions et d’énergie, ainsi que la sécurisation des transports, seront essentiels pour maintenir un pied d’égalité en cas d’urgence », a-t-il déclaré.
Il existe une grande différence de capacités entre les garde-côtes chinois et japonais. Selon les données compilées par la JCG, la garde côtière chinoise dispose de 159 navires de plus de 1 000 tonnes, tandis que la JCG n’en possède que 75, soit moins de la moitié du nombre de navires chinois.
Les manifestations de navires de la garde côtière chinoise autour des îles Senkaku sont devenues monnaie courante. Au 2 septembre 2018, 33 navires chinois ont pénétré dans les eaux territoriales japonaises, soit presque autant que les 34 intrusions enregistrées l’année dernière. En mai de cette année, le nombre de jours consécutifs pendant lesquels des navires chinois ont pénétré dans la zone contiguë en dehors des eaux territoriales japonaises a atteint son plus haut niveau depuis la nationalisation des îles Senkaku par le gouvernement japonais en septembre 2012.