Auteur : Marc Vandecasteele (LegalNews)
Aux termes de l’article 192 du Code des sociétés, les liquidateurs sont responsables tant envers les tiers qu’à l’égard des associés de l’accomplissement de leur mission et répondent des défaillances dans leur gestion.
Il résulte de cette disposition légale que le liquidateur qui conclut incorrectement la liquidation à l’égard d’un tiers créancier de la société est tenu d’indemniser le préjudice si celui-ci ne se serait pas produit sans l’erreur du liquidateur.
Conformément à l’article 8.4 du Code civil et à l’article 870 du Code judiciaire, le créancier qui réclame une indemnisation au liquidateur pour mauvaise conclusion de la liquidation doit apporter la preuve de l’erreur, du dommage et du lien de causalité entre l’erreur et le dommage. .
Cela signifie que le créancier doit apporter la preuve qu’il aurait pu recouvrer sa dette sans la conclusion incorrecte de la liquidation et doit donc prouver que l’entreprise disposait de suffisamment d’actifs au moment de la liquidation pour payer sa dette.
Après que la cour d’appel ait établi que le premier juge avait jugé à juste titre que le demandeur avait personnellement commis une erreur en tant que gérant et liquidateur de l’époque, en ne mentionnant pas la procédure en cours contre la société et, au contraire, en déclarant qu’il n’y avait pas de responsabilité et que le préjudice du défendeur est égal au montant total de sa créance ou à un certain pourcentage de celui-ci, il ne peut, sans violer les dispositions légales mentionnées dans l’article, supporter la charge de prouver que les actifs de la société étaient insuffisants pour satisfaire tous les créanciers, y compris le défendeur, la remettent au demandeur et, sur cette base, ordonnent au demandeur de payer.
Lire l’arrêt de cassation du 30 septembre 2024 ici