Le Conseil national de sécurité de Côte d’Ivoire a annoncé la dissolution du étudiant les syndicats de tout le pays jeudi, y compris le Fédération Étudiant et l’Association des écoles de Côte d’Ivoire (FESCI), pour leur implication présumée dans des activités criminelles, notamment le meurtre de deux élèves.
Le gouvernement a ouvert une enquête judiciaire sur le meurtre des étudiants, procédé à des arrestations de suspects, saisi des armes, fermé de nombreuses entreprises illégales prétendument gérées par des syndicats étudiants et expulsé toutes les personnes hébergées illégalement dans les bâtiments universitaires.
Autour 17 étudiants ont été arrêtés dans le cadre des enquêtes sur les meurtres d’étudiants. 28 étudiants supplémentaires ont été arrêtés suite aux opérations d’expulsion menées dans les résidences universitaires d’Abidjan et de Bouaké. Le Conseil de sécurité a signalé avoir expulsé 5 000 personnes illégalement hébergées dans les résidences universitaires d’Abidjan, Bouaké et Daloa. De plus, de nombreux commerces illégaux, dont 4 fumoirs, un bordel et un tunnel de torture, ont été détruits. Les sièges de la FESCI et du Comité des étudiants et étudiants de Côte d’Ivoire (CEECI) à Abidjan, Daloa et Bouaké ont également été démolis.
La FESCI a qualifié l’interdiction de « violation flagrante du droit d’association, de réunion et de manifestation pacifique conféré par la Constitution » et a nié toute implication dans ces décès, selon l’Associated Press.
Les étudiants Khalifa Diomandé et Zigui Mars Aubin Déagoué auraient été tués en août et septembre par des membres de FESCI. En conséquence, Kambou Sié, le Secrétaire Général National de la FESCI, a été mis en cause et convoqué par la Direction de la Police Criminelle. Il se serait présenté dans les locaux de la police accompagné de personnes brandissant des matraques et des machettes. Tous ont été arrêtés et détenus en raison de leur participation à l’assassinat de Diamandé. Lors de l’audience sur le meurtre de DéagouéGnonsoro Aubin Cédric a déclaré qu’« aucun crime ne peut être commis dans l’environnement de la FESCI sans que Kambou Sié en soit informé ».
Depuis le début des années 1990, la FESCI est accusée de violations des droits de l’homme. La FESCI a également été accusée de recevoir des contributions financières de personnalités politiques de haut rang. À de nombreuses reprises, il aurait attaqué des étudiants, notamment ceux considérés comme des rivaux du syndicat étudiant. Le syndicat a également été accusé de contrôler de manière criminelle des installations universitaires clés, telles que des logements, par le biais de saisies illégales et de sous-locations.
Contrairement aux gouvernements précédents, qui n’avaient pas pris de mesures contre les crimes présumés commis par les membres de la FESCI, le gouvernement actuel semble adopter une position ferme en faveur de la promotion des campus. la paix et un environnement propice aux activités académiques.