Auteur : Schuermans Advocaten
Le gouvernement flamand souhaite réduire les droits de succession, comme le montre l’accord de coalition flamande. Elle le fera dans une large mesure en augmentant les tranches de taux, ce qui se traduirait par une exonération du pied pour la succession des premiers 50 000 € en ligne directe (parents, enfants, etc.) et même une exonération du pied pour la succession aux partenaire survivant pour les premiers 150 000 €. L’objectif principal est de réduire les droits de succession pour les personnes moyennement fortunées. Les taux des tranches supérieures resteraient donc inchangés.
Seule une bonne nouvelle, penserait-on. Malheureusement.
Nous attirons votre attention sur l’intention du Gouvernement flamand de renforcer le régime favorable en matière de donation et de succession des entreprises et entreprises familiales (entreprises individuelles). Les taux favorables aux transmissions en vie (impôt sur les donations 0%) et en cas de décès (droits de succession de 3% au conjoint survivant et en ligne directe et de 7% aux autres) continueraient de s’appliquer.
L’objectif est de rendre impossible à l’avenir d’exclure de ce régime favorable les biens immobiliers destinés à un usage d’habitation ou qui n’ont pas de finalité économique. Les taux normaux des droits de donation et de succession s’appliqueraient donc à l’avenir à la donation ou à l’héritage de biens immobiliers privés – même s’il s’agit d’une entreprise familiale. Il n’est actuellement pas clair quand cette intention du gouvernement flamand sera traduite en réglementation. On s’attend à ce qu’une telle réforme ne puisse pas être mise en œuvre sans contestation possible dans les cas où l’immobilier privé dans une entreprise familiale a effectivement une finalité économique.
Un autre durcissement qui serait prochainement introduit, avec effet au 1er janvier 2025, est l’allongement de la « période de risque » de 3 ans à 5 ans pour les dons manuels et bancaires. Pour les donations de biens meubles sans enregistrement, aucun droit (de donation) n’est payé, sauf si le donateur décède dans les 3 ans suivant cette donation. La donation devra alors être mentionnée dans la déclaration de succession et les droits de succession applicables seront dus sur ce montant. Le Gouvernement flamand souhaite augmenter cette période de risque de 3 ans à 5 ans.
Source : Schuermans Advocaten