Une loi récemment révisée sur la justice pour mineurs en Caroline du Nord entrera en vigueur dimanche, visant à combler les lacunes dans le traitement des infractions graves commises par des mineurs. Face à l’augmentation des signalements de délinquance chez les adolescents dans la Triade du Piémont, notamment des vols à main armée et des fusillades dans des maisons occupées, les responsables locaux de l’application des lois ont été incités à reconsidérer les mécanismes de responsabilisation de l’État pour les crimes perpétrés par des mineurs ; selon une vidéo publiée sur X par la police de Greensboro, « ce ne sont pas des actes enfantins ».
La législation mise à jour permet aux jeunes de 16 et 17 ans accusés de crimes de classe A à E d’être désormais jugés comme des adultes. Cela représente un changement important par rapport à la loi Raise the Age de 2019, qui permettait à la plupart des jeunes de 16 et 17 ans de rester sous la juridiction des tribunaux pour mineurs, quelle que soit la gravité des accusations.
La nouvelle loi comprend également des dispositions en matière de flexibilité. Les affaires impliquant des délits de classe F à I et des délits non liés aux véhicules à moteur pour les jeunes de 16 et 17 ans resteront devant le tribunal de la délinquance juvénile. De plus, les affaires précédemment transférées au tribunal pour adultes peuvent être réexaminées devant la juridiction pour mineurs, en fonction des accusations et des circonstances. Pour les jeunes âgés de 13 à 15 ans, les affaires criminelles graves peuvent également être transférées du tribunal pénal pour adultes au système pour mineurs.
La loi exige également que les directeurs d’école soient informés lorsque les élèves font face à des accusations pour des infractions qui constitueraient des crimes de classe A à E si elles étaient commises par des adultes. Cependant, la loi interdit les politiques de suspension automatique, obligeant les écoles à prendre des décisions individualisées concernant le statut éducatif des élèves au cours des procédures judiciaires en cours.
Le droit des jeunes de 16 et 17 ans d’avoir un parent, tuteur, gardien ou gardien présent lors d’un interrogatoire sous garde en Caroline du Nord reste intact. Cette garantie s’applique à tous les jeunes de ce groupe d’âge, que les accusations portées contre eux relèvent de la juridiction pénale ou des mineurs. Ce principe est ancré dans la décision de la Cour suprême de Caroline du Nord de 1983, State v. Fincher, qui souligne que le facteur clé est l’âge de la personne interrogée, et non le système judiciaire qui traite son cas.