Auteur : Sofie Kerkhofs (Adlex)
La sélection d’un locataire approprié est une partie essentielle du processus de location pour les propriétaires. Bien que la liberté contractuelle offre aux propriétaires la liberté de choix, cette liberté de choix n’est pas illimitée. La discrimination lors du processus de location est strictement interdite et peut avoir des conséquences juridiques et financières. Dans cet article, nous discutons de ce qu’implique la discrimination locative, du cadre juridique ainsi que des droits et obligations de toutes les parties impliquées.
Qu’est-ce que la discrimination locative ?
La discrimination locative signifie qu’un candidat locataire est traité moins favorablement que les autres, uniquement en raison d’une caractéristique protégée. Ces fonctionnalités incluent :
Race ou couleur de peau Sexe Âge Handicap Origine ou origine ethnique Orientation sexuelle Type de revenu (comme un salaire ou une allocation vitale)
Toutes les formes de discrimination sont interdites : discrimination directe et indirecte, instructions de discrimination, intimidation et refus d’aménagement raisonnable pour une personne handicapée.
Un exemple de discrimination directe consiste à refuser un locataire potentiel parce qu’il a une certaine origine.
La discrimination indirecte se produit lorsque des exigences apparemment neutres, comme une exigence linguistique, désavantagent certains groupes. Par exemple, un propriétaire ne peut pas simplement refuser un locataire potentiel parce qu’il ne parle pas néerlandais.
En Flandre, le décret sur l’égalité des chances du 10 juillet 2008 constitue la base légale contre la discrimination en matière de location.
L’interdiction de discrimination s’applique à tous les aspects de la location, notamment :
Annonces Procédures de sélection Conclusion du contrat de location La durée du contrat de location La différence entre sélection et discrimination
Les propriétaires ont le droit de choisir un locataire approprié, à condition qu’ils appliquent des critères objectifs et raisonnables. Les critères de sélection autorisés sont, par exemple :
Capacité financière : le locataire doit disposer de revenus suffisants pour payer le loyer. Taille de la famille : le logement doit être adapté à la composition familiale. Entretien de la maison : les comportements d’entretien peuvent être pris en compte.
Il est important que ces critères soient appliqués de manière équitable et proportionnée. Par exemple, un locataire ne peut pas être refusé simplement parce qu’il dispose d’un revenu de remplacement, sans qu’une évaluation financière complète soit effectuée.
La frontière entre sélection légitime et discrimination est parfois mince. Par exemple, il est permis de vérifier la solvabilité, mais pas d’exclure à l’avance des candidats en fonction d’un certain type de revenus (par exemple, l’aide du CPAS). Il n’est pas non plus permis de refuser un locataire handicapé si des ajustements raisonnables sont possibles, comme l’installation d’une rampe à la porte d’entrée pour l’accessibilité en fauteuil roulant.
Conséquences de la discrimination locative
Les clauses discriminatoires sont invalides. Les victimes de discrimination locative peuvent également prétendre à une indemnisation forfaitaire. Ils peuvent également choisir de déposer une plainte auprès de l’Institut flamand des droits de l’homme.
Ceux qui se livrent à une discrimination en matière de loyer risquent non seulement d’être tenus civilement responsables, mais également de faire l’objet de poursuites pénales.
Les agents immobiliers qui pratiquent une discrimination, par exemple en effectuant une mission de discrimination, s’exposent également à des sanctions disciplinaires.
Nos conseils pour les propriétaires
Assurez-vous que vos annonces et communications sont objectives et utilisez les mêmes critères pour tous les candidats. De plus, documentez soigneusement le processus et assurez-vous de rester informé des dernières réglementations anti-discrimination.
Bron : Adlex