Les autorités turques ont arrêté Ümit Özdağ, le chef du Parti de la Victoire, d’extrême droite, pour incitation à la haine et à la violence par le biais de publications anti-réfugiés sur les réseaux sociaux. L’arrestation, confirmée par le parti mardi, a suscité une controverse politique et des accusations d’ingérence judiciaire.
Özdağ, un homme politique de 63 ans connu pour sa forte position anti-immigration, a été initialement arrêté par la police le 20 janvier dans le cadre d’une enquête sur des allégations selon lesquelles il aurait insulté le président Recep Tayyip Erdoğan lors d’un récent discours. Le parquet général d’Istanbul l’a ensuite relâché pour diffamation, mais a ordonné son arrestation pour incitation à la haine et à l’hostilité du public. L’arrestation d’Özdag aurait concerné des publications sur les réseaux sociaux concernant les réfugiés syriens en Turquie.
Dans une déclaration partagée sur ses réseaux sociaux, Özdağ a condamné l’arrestation, déclarant qu’il s’agissait d’une tentative de faire taire la dissidence et de supprimer les voix de l’opposition. Özdağ a en outre critiqué les autorités et s’est engagé à poursuivre ses efforts politiques malgré la pression croissante.
L’incident a intensifié les tensions politiques en Turquie, à l’approche des élections nationales et à l’approche d’un débat public croissant sur la politique du gouvernement en matière de réfugiés. Özdağ a vivement critiqué la politique de longue date de la Turquie consistant à accueillir des millions de réfugiés syriens, appelant à plusieurs reprises à leur rapatriement. Sa rhétorique a trouvé un écho auprès des segments nationalistes de la population, mais a également conduit à une polarisation accrue au sein du pays.
Le Parti de la Victoire a annoncé son intention de déposer une plainte contre l’arrestation d’Özdağ, alléguant que l’affaire est politiquement motivée et vise à faire taire la dissidence.