La Turquie exprime son intérêt pour l’Eurofighter Typhoon
Le ministre turc de la Défense, Yasar Guler, a révélé lors d’une audition parlementaire que le pays étudiait l’acquisition de 40 avions de combat Eurofighter Typhoon. Étant un projet de consortium, le Typhoon nécessiterait l’approbation de ses membres participants, à savoir le Royaume-Uni, l’Espagne, l’Italie et l’Allemagne.
Selon Guler, les gouvernements britannique et espagnol soutenaient l’accord potentiel et visaient à amener Berlin à donner son feu vert à la vente. Cependant, les analystes sont sceptiques quant à la capacité de l’Allemagne à bouger sur la question, d’autant plus que ses relations avec Ankara ont atteint un point bas en raison des divergences entre les deux pays sur le conflit entre le Hamas et Tel Aviv. La Turquie attendait également que les États-Unis approuvent l’achat de 40 nouveaux Lockheed Martin F-16 Block-70/72 et de 80 kits de mise à niveau, mais cela n’a pas été fait. Il semble que l’offre du Typhoon soit une tentative d’acquérir une alternative au F-16.
Depuis 2017, des problèmes de politique étrangère (résultant de différents enjeux) ont freiné les efforts de la Turquie pour moderniser sa flotte de chasseurs. Premièrement, l’achat de systèmes de défense aérienne à longue portée S-400 auprès de la Russie a poussé la Turquie hors du programme Lockheed Martin F-35 Lightning II, privant ainsi l’armée de l’air turque d’un atout clé en matière d’avions de combat de nouvelle génération (NGFA). Deuxièmement, les relations tendues avec l’Allemagne, la France et les États-Unis ont rendu plus difficile l’acquisition de plates-formes une fois disponibles, soulignant ainsi l’importance des projets nationaux du pays, comme le KAAN NGFA de Turkish Aerospace Industries (TAI) et le véhicule aérien de combat sans pilote Baykar Bayraktar Kızılelma. (UCAV) projets…
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Le Portugal commande un navire multirôle capable de transporter des drones
Le 24 novembre 2023, Damen Shipyards Group a annoncé avoir remporté un contrat pour la fourniture d’un « navire polyvalent » (MPV) à la marine portugaise. Du point de vue de la conception, le MPV reflète les caractéristiques d’un petit quai de plate-forme d’atterrissage (LPD), comme le LPD de classe Kalaat Beni-Abbess construit par Fincantieri.
Le Portugal a l’intention d’utiliser le MPV pour une grande variété de rôles, notamment l’aide humanitaire et les secours en cas de catastrophe (HADR), la recherche et le sauvetage (SAR), la recherche océanique, etc. À ce titre, le MPV offrira un pont de chargement de 650 m2 pouvant accueillir douze conteneurs de 20 pieds, y compris des installations conteneurisées, comme des hôpitaux.
Cependant, une caractéristique particulièrement intéressante du MPV est qu’il sera conçu pour prendre en charge les opérations de drones pour des missions de surface, souterraines et aériennes. Il disposera d’installations et de systèmes dédiés aux véhicules aériens sans pilote (UAV), aux véhicules de surface sans pilote (USV) et aux véhicules sous-marins sans pilote (UUV). Il disposera d’un poste de pilotage et d’un hangar de 94 × 11 mètres pour les drones, ainsi que d’une rampe arrière pour les UUV et les USV.
Par conséquent, le MPV peut essentiellement fonctionner comme un transporteur de drones à spectre complet. En effet, cela ferait du MPV le deuxième « transporteur de drones » dédié au monde après le TCG Anadolu de Turquie. Cependant, et peut-être plus important encore, le MPV pourrait également marquer le début d’une catégorie spécifique de navires militaires centrés sur la gestion et la coordination des opérations de drones en mer. On pourrait potentiellement voir d’autres navires de ce type émerger dans le futur et, à leur tour, ouvrir une autre dimension à la guerre navale.
Il s’agit d’une évolution importante car pour de nombreux pays, l’acquisition d’un porte-avions à grande échelle pour les chasseurs à voilure fixe, ou même d’un quai d’atterrissage pour hélicoptères (LHD), pourrait ne pas être réalisable. Cependant, ces petites marines peuvent toujours vouloir disposer d’une certaine capacité de guerre aérienne en mer, soit à des fins expéditionnaires (par exemple, en tirant parti des drones pour des frappes ciblées à l’étranger) ou pour étendre leur portée de surveillance sans stresser les avions de patrouille maritime stationnés au sol. De plus, alors que des pays comme la Turquie développent des véhicules aériens de combat sans pilote (UCAV) à réaction rapide, un porte-drones pourrait fournir une capacité crédible de projection de puissance, mais à moindre coût…
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