Human Rights Watch (HRW) a publié mercredi une déclaration exhortant la Pologne à supprimer un projet de loi qui suspendre temporairement les droits d’asile à sa frontière avec le Bélarus.
Lydia Gall, chercheuse chez HRW, a déclaré que «la Pologne, qui détient actuellement la présidence de l’UE devrait donner l’exemple et Assurez-vous que les personnes fuyant la guerre et la persécution ont la possibilité d’avoir leurs réclamations d’asile évaluées individuellement ». Selon Gall, «ce projet de loi vole face aux obligations internationales et de l’UE de la Pologne et devrait être élue». HRW a exhorté les institutions européennes à appeler les autorités polonaises à supprimer la facture et à arrêter les reculs.
Ce projet de loi permettrait au gouvernement polonais de suspendre le droit de rechercher l’asile le long de certaines régions de la frontière de la Pologne avec le Bélarus pendant une période initiale de soixante jours. De plus, le Parlement pourrait continuer à étendre et à renouveler cette période de suspension indéfiniment. Ce projet de loi vient en arrière-plan de l’examen international du traitement de la Pologne des personnes qui tentent d’entrer dans son territoire en provenance du Bélarus, avec des rapports de refoulements illégaux par les forces frontalières polonaises. Pendant ce temps, le Premier ministre polonais Donald Tusk a soutenu que la Pologne continuera de nier l’entrée aux migrants et ne conclura aucun nouvel accord restreignant ses actions.
Le Haut Commissaire des Nations Unies aux réfugiés (HCR) a également exprimé sa préoccupation concernant les répercussions du projet de loi pour les demandeurs d’asile et son conflit avec les obligations internationales de la Pologne. Le HCR a recommandé la Pologne «Configuration de l’asile efficace Traitement des modalités dans les zones frontalières, dans le cadre d’un cadre juridique qui fournit des réfugiés avec des procédures équitables et efficaces ainsi que des garanties efficaces ».
L’article 33 de la Convention des réfugiés de 1951, à laquelle la Pologne est signataire, prévoit le principe de non-renfouement. Selon ce principe, les pays ne peuvent pas renvoyer des individus dans des régions où elles sont menacées de violations des droits de l’homme. Les articles 18 et 19 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne garantissent également des droits d’asile similaires. En décembre 2024, la Fondation polonaise d’Helsinki pour les droits de l’homme a averti que le projet de loi est incompatible avec la Constitution polonaise et le droit de l’UE.
La Pologne est actuellement confrontée à une affaire devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDR) pour prétendus des reculs à la frontière polonaise-bilarusienne. L’audience de la Grande Chambre a eu lieu le 12 février 2025.