Amnesty International a accueilli mercredi l’arrêt de l’équipement médico-légal numérique pour certains clients en Serbie. Cette décision a suivi les allégations d’Amnesty International selon lesquelles la technologie était mal utilisée contre les journalistes et les militants.
Amnesty International affirme que l’annonce renforce ses conclusions selon lesquelles «la police serbe et le renseignement ont systématiquement abusé de l’équipement médico-légal numérique de Cellebrite à l’extérieur des processus légalement sanctionnés pour cibler les militants de la société civile et les journalistes indépendants critiquant le gouvernement». L’organisation des droits de l’homme a clairement indiqué que cette réponse est une première étape essentielle dans la bonne direction, exhortant le gouvernement à mener ses propres enquêtes, à fournir des responsabilités et une justice aux victimes et à instaurer des garanties. Il a également appelé Cellebrite à améliorer ses processus de diligence raisonnable pour empêcher les futures violations des droits de l’homme facilitées par ses produits.
Amnesty International a enquêté sur l’utilisation des logiciels espions téléphoniques avancés de Cellebrite pour l’utilisation des forces de l’ordre dans un rapport publié en décembre 2024. Il a déclaré que l’agence de police et de sécurité serbe, «a utilisé un système d’espionnage Android sur mesure» appelé Novispy pour infecter les appareils d’individus «pendant les périodes de détention ou d’entretiens de la police». Alarmant, il a souligné comment les militants qui se plaignent de la police avaient tendance à faire l’objet de la surveillance. Le rapport indique que cette utilisation de la technologie viole la liberté d’expression et les droits de l’homme. La liberté d’expression est un droit humain fondamental, protégé en vertu de l’article 19, paragraphe 2, de l’Alliance internationale sur les droits civils et politiques (PICPR).
Cellebrite, basé en Israël, a répondu en mettant en évidence son engagement envers la justice et que sa technologie d’enquête sert à «soutenir des enquêtes légitimes et légalement sanctionnées». Il a souligné que son produit n’est pas «un logiciel espion, une surveillance ou tout autre type de cyber-activité offensive». Cellebrite a annoncé qu’elle avait enquêté sur les allégations faites par le rapport d’Amnesty International et ne permettra plus l’utilisation de ses produits par certains clients en Serbie.
La Serbie est actuellement confrontée à des troubles politiques, motivés par des manifestations anti-corruption depuis 2024. Des manifestants ont appelé à la démission et à l’arrestation de fonctionnaires du gouvernement, initialement déclenchée par un effondrement de la gare mortelle. En janvier, les étudiants manifestants se sont rassemblés devant la Cour suprême serbe pour s’opposer aux violations des droits civils.