Amnesty International a exprimé son soutien vendredi à un rapport publié par le groupe de travail intergouvernemental des Nations Unies sur la mise en œuvre effective de la déclaration et du programme d’action de Durban (DDPA), déclarant qu’il «soutient pleinement» un projet de déclaration de l’ONU plus détaillé visant à aborder le «respect, la protection et l’accomplissement» des droits humains pour les personnes d’origine africaine dans le monde. Amnesty a appelé la communauté internationale à «soutenir» et à «s’engager» à la déclaration élaborée en s’engageant avec les communautés et les individus d’origine africaine.
Le rapport le plus récent, publié l’année dernière, a souligné le rôle du DDPA dans le renforcement de la Déclaration universelle des droits de l’homme, de la Déclaration de Vienne et du programme d’action, et du programme d’activités de la décennie internationale pour les personnes d’origine africaine pour lutter contre la discrimination raciale dans le monde. Citant des préoccupations concernant l’augmentation des cas de discrimination raciale et de discours de haine, le rapport a souligné le manque de progrès réalisé dans la mise en œuvre du DDPA. Plus précisément, le rapport a reconnu que les structures et les pratiques postcoloniales ont alimenté la discrimination raciale, en particulier dans les secteurs de la création de richesse, et a contribué à une augmentation des taux de pauvreté parmi les personnes d’origine africaine. Notant les multiples formes de discrimination rencontrées par les personnes d’origine africaine, le rapport a affirmé que la racialisation et l’ethnicisation peuvent transcender la race, la couleur de la peau, l’ethnicité et l’origine nationale pour inclure d’autres formes de discrimination telles que le sexe, l’orientation sexuelle, la religion et le langage.
Le rapport surveille les progrès mondiaux annuels réalisés vers la mise en œuvre du programme d’activités pour la décennie internationale pour les personnes de résolution d’origine africaine. La résolution vise à lutter contre le racisme en promouvant la reconnaissance et la visibilité des personnes d’origine africaine, en encourageant la participation politique des personnes d’origine africaine et en surveillant l’adoption des États des politiques d’action positive. Il suit également les progrès réalisés par les États membres, l’ONU et d’autres parties prenantes pour mettre en œuvre le DDPA, et recommande des mesures de suivi pour renforcer le programme. Les mesures comprennent la justice réparatrice pour surmonter les injustices historiques, telles que l’héritage du colonialisme, l’esclavage, la traite des esclaves transocéaniques, le trafic et l’apartheid racial.