La Russie a accusé samedi l’Ukraine d’avoir utilisé des armes à sous-munitions interdites au niveau international lors de frappes sur la ville de Belgorod en Russie. Le représentant permanent du pays auprès du Conseil de sécurité de l’ONU a qualifié ces frappes de « aveugles » et a déclaré qu’elles avaient tué 18 personnes, dont trois enfants, et blessé 108 autres.
La Russie a appelé à une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations Unies suite aux bombardements ukrainiens sur Belgorod. Dmitri Polyansky, premier représentant permanent adjoint de la Russie auprès de l’ONU, a souligné la nécessité que le représentant permanent tchèque soit présent pour expliquer les approvisionnements en armes du pays, qui, selon la Russie, sont utilisés pour cibler des civils. L’envoyé tchèque a refusé de participer à la réunion.
Le ministre tchèque des Affaires étrangères Jan Lipavsky a déclaré dans un message sur X (anciennement Twitter) : « Nous refusons d’être convoqués où que ce soit par la Russie. La Tchéquie ne servira pas la propagande empoisonnée par le mensonge de l’agresseur. Lorsque la Russie voudra discuter du retrait de ses troupes d’occupation au Conseil de sécurité, nous serons heureux d’y venir.» La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a également allégué l’implication du Royaume-Uni dans les attaques.
Après l’attaque de l’Ukraine, la Russie a mené sa propre attaque à la roquette et au drone, tuant 24 personnes et en blessant 134 autres. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a condamné cette réponse dans une déclaration par l’intermédiaire de son porte-parole, déclarant :
Les attaques contre des civils et des infrastructures civiles violent le droit international humanitaire, sont inacceptables et doivent cesser immédiatement. Le Secrétaire général présente ses plus sincères condoléances aux familles de toutes les victimes et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.
Plus tôt ce mois-ci, l’ONU Le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Volker Türk, a critiqué la Russie pour son incapacité à protéger la sécurité et les droits humains des civils en Ukraine.
La guerre entre la Russie et l’Ukraine a débuté en 2014 avec l’annexion de la Crimée par la Russie et s’est intensifiée lorsque la Russie a envahi l’Ukraine en 2022. La situation reste volatile, les civils étant confrontés à des menaces d’attaque et la région confrontée à l’instabilité.