Le Conseil de l’Union européenne (UE) a annoncé mercredi de nouvelles sanctions contre la société PJSC Alrosa et son PDG Pavel Alekseevich Marinychev. Le Conseil de l’UE a affirmé que les sanctions imposées représentaient un soutien indéfectible à l’indépendance, à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Cette sanction constitue également une condamnation résolue par le Conseil de la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine, qui viole manifestement la Charte des Nations Unies.
La décision a ajouté PJSC Alrosa et son PDG à la liste des personnes et entités sanctionnées depuis mars 2014, après l’invasion russe de la Crimée. Le Conseil de l’UE a affirmé que l’entreprise représente plus de 90 pour cent de toute la production russe de diamants et constitue une source de revenus substantielle pour le gouvernement russe. Le Conseil de l’UE a accusé l’entreprise et son PDG d’être responsables de l’annexion de la Crimée et de la déstabilisation de l’Ukraine en apportant un soutien financier au gouvernement russe et à son partenariat de longue date avec les forces armées russes.
Cette sanction fait également partie du douzième paquet de sanctions de l’UE depuis février 2022. Ce paquet comprend une interdiction totale du commerce des diamants en provenance de Russie, y compris des diamants naturels et synthétiques non industriels et des bijoux en diamants. Une mise en œuvre progressive ultérieure débutera également en mars 2024 pour interdire davantage l’importation indirecte de diamants russes transformés dans des pays tiers. Outre l’UE, les États membres du Groupe des Sept (G7) se sont également engagés début décembre à imposer des restrictions à l’importation de diamants russes.
Outre l’interdiction des diamants, le paquet comprend une clause « Pas de Russie », qui interdit aux exportateurs de l’UE de réexporter des biens et des technologies particulièrement sensibles. La clause vise à couvrir les éléments que les systèmes militaires russes ont utilisés sur le champ de bataille en Ukraine, tels que les équipements aéronautiques et les armes. En outre, l’ensemble des sanctions élargit la liste des contrôles à l’import-export qui pourraient contribuer à l’amélioration technologique du secteur russe de la défense et de la sécurité, notamment en ce qui concerne les produits chimiques, les batteries au lithium et les pièces de machines. En outre, l’ensemble des sanctions vise à étendre ses mesures d’application et anti-contournement à un plus grand nombre de biens et d’objets. Enfin, le paquet introduit un mécanisme renforcé de partage d’informations pour faire respecter le plafonnement des prix du pétrole.
Avec le douzième paquet de sanctions, l’UE a appliqué des sanctions à près de 1 950 personnes et entités. Ces sanctions comprennent le gel des avoirs et l’interdiction pour les citoyens et les entreprises de l’UE de mettre des fonds à la disposition des cibles sanctionnées. Les personnes physiques sanctionnées sont également soumises à des restrictions de voyage qui leur interdisent d’entrer sur les territoires de l’UE.