Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a conclu mardi que la frappe de missile du 5 octobre à Hroza, en Ukraine, avait été lancée par la Russie. La frappe, qualifiée de la plus meurtrière depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, a tué 59 personnes dans le petit village de Hroza. Au moment de l’attaque, Moscou avait nié avoir intentionnellement pris pour cible des civils. Cependant, l’ONU a ouvert une enquête sur cette frappe de missile, qui a abouti aux conclusions publiées mardi.
Le rapport précise que même si Moscou n’a pas assumé la responsabilité de l’attaque, un « représentant des autorités russes a affirmé que les funérailles étaient un objectif militaire légitime ». Le rapport utilise la norme des motifs raisonnables pour parvenir à ses conclusions. Il a déterminé que « les forces armées russes soit (i) n’ont pas fait tout ce qui était possible pour vérifier que la cible à attaquer était un objectif militaire, plutôt que des civils ou des biens de caractère civil, soit (ii) ont délibérément ciblé des civils ou des biens de caractère civil ».
Dans sa méthodologie, l’enquête a eu recours à des inspections sur place et à des entretiens avec des témoins oculaires de la grève. Parmi les personnes interrogées figurent « deux survivants, du personnel médical, des employés de la morgue et des représentants des autorités locales ».
Le droit international humanitaire stipule que les civils qui ne participent pas à un conflit armé ne peuvent être blessés, tués ou torturés. Les principaux traités qui définissent ces protections et les lois régissant la conduite des États en cas de conflit sont les Règlements de La Haye de 1907 et les Conventions de Genève. Il est important de noter que la Quatrième Convention de Genève définit le statut et le traitement des personnes protégées, telles que les civils.
La Fédération de Russie n’a pas commenté le rapport au moment de la publication.