L’ambassadeur permanent de Palestine auprès de l’ONU, Riyad Mansour, a critiqué mardi les États-Unis à l’Assemblée générale de l’ONU pour leur « usage abusif répété du droit de veto » contre un cessez-le-feu à Gaza.
Mansour a déclaré qu’Israël commet « un génocide, un nettoyage ethnique et un apartheid » contre les Palestiniens depuis des décennies, et que la raison pour laquelle de tels crimes ont été commis est « la certitude des auteurs qu’ils ne seront jamais tenus responsables ». Il a exhorté les États membres de l’ONU à appeler à un cessez-le-feu immédiat et a souligné la nécessité de mettre fin à l’impunité d’Israël.
Les États-Unis ont précédemment opposé leur veto à trois propositions de cessez-le-feu soutenues par d’autres pays à l’ONU. Le Brésil a proposé la première résolution de cessez-le-feu et son ambassadeur, Sérgio França Danese, l’a présentée en octobre 2023. La résolution a explicitement condamné les attaques du 7 octobre contre Israël et a appelé à un cessez-le-feu temporaire pour permettre l’entrée de l’aide humanitaire aux civils de Gaza. Pourtant, les États-Unis ont opposé leur veto à la résolution. Le Conseil de sécurité de l’ONU a proposé un deuxième appel à un cessez-le-feu humanitaire en décembre 2023, sur la base de l’invocation par le secrétaire général de l’ONU de l’article 99 de la charte de l’ONU. L’article 99 permettait au secrétaire général de l’ONU d’informer le Conseil de sécurité de tout événement ou question susceptible de menacer la paix et la sécurité internationales. Néanmoins, l’échec de l’adoption de ce cessez-le-feu humanitaire n’a pas empêché l’Assemblée générale d’en adopter un lors d’une session extraordinaire d’urgence le 13 décembre 2023.
Les États-Unis ont également opposé leur veto à une résolution de cessez-le-feu plus récente présentée par l’Algérie au Conseil de sécurité de l’ONU en février.
Expliquant les vetos, les ambassadeurs américains à l’ONU affirment que toutes les résolutions de cessez-le-feu ne mentionnent pas la libération des otages israéliens kidnappés par le Hamas comme condition obligatoire de tout cessez-le-feu permanent ou temporaire, ajoutant en permanence qu’aucun accord de paix ne pourra être conclu tant que Le Hamas contrôle toujours Gaza.