Le tout premier navire de surface sans pilote (USV) « fabriqué au Brésil » devrait prendre la mer d’ici 2025.
L’Empresa Gerencial de Projetos Navais (Emgepron) du Brésil a révélé en février 2024 avoir conclu un partenariat avec Tidewise, basé à Rio de Janeiro, pour construire un USV nommé Suppressor. Shephard s’est récemment entretenu avec Emgepron au sujet de ce projet ambitieux.
Les deux sociétés développeront deux variantes du Suppressor : une variante 7m (Suppressor 7) et la variante 11m (Suppressor 11). Emgepron a refusé de discuter de clients potentiels, bien que la société ait révélé que la marine brésilienne (Marinha do Brasil) était « intéressée » par le Suppressor.
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Le Suppressor 7 devrait avoir une distance maximale de 400 milles marins du centre de contrôle, a déclaré la société à Shephard, notant que la plate-forme serait « idéale » pour être lancée et récupérée par les navires de patrouille de 500 tonnes construits par Emgepron, en en plus des frégates Tamandare actuellement en construction pour la Marinha do Brasil. Le Suppressor 11 pourra également être lancé et récupéré par les futures frégates Tamandare.
L’une ou l’autre variante du Suppressor conviendra à une gamme d’opérations de défense, notamment la guerre des mines, la lutte contre les mines, la guerre anti-sous-marine et les missions de renseignement, de surveillance et de reconnaissance.
“En plus de rechercher des cibles sous-marines comme des sous-marins ou des mines depuis un navire-mère, Suppressor peut également patrouiller les canaux de navigation et les eaux autour des ports depuis une station de contrôle terrestre”, a expliqué Emgepron. Le centre de contrôle sera situé dans un conteneur de 6 m.
La structure serait en aluminium de qualité marine et propulsée au diesel. La version de base sera équipée d’un sonar multifaisceau d’un modèle non divulgué, “mais un sonar supplémentaire à balayage latéral peut également être connecté”.
Le suppresseur sera capable d’effectuer diverses tâches, notamment le déminage. (Image : Emgepron)
Emgepron a déclaré à Shephard que le Suppressor pourrait transporter une plate-forme stabilisatrice pour « le lancement de drones aériens, un système EO/IR, entre autres options, en fonction des demandes du client ».
Le Suppressor 7 aura une vitesse maximale de 24 nœuds et déplacera cinq tonnes, tandis que le Suppressor 11 aura une vitesse maximale d’un peu moins de 35 nœuds et déplacera huit tonnes.
Suppressor pourra également intégrer « des communications via une interface de programmation d’application (API), pour intégrer la plateforme à un système spécifique, tel qu’un vaisseau mère, en plus d’offrir plus de sécurité lors de l’échange de données », a confirmé Emgepron.
Emgepron a souligné que le projet USV était le premier du genre sur les marchés de la défense brésilien et latino-américain. Le contrat avec Tidewise, d’une valeur d’un peu plus de 4 millions de dollars, prévoyait la construction du Suppressor d’ici la fin de 2025, et les livraisons devraient commencer en 2026.