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À l’occasion de la semaine internationale de la courtoisie au volant, l’Agence wallonne pour la Sécurité routière invite chacun à une prise de conscience par rapport à ses comportements et réactions sur la route. L’AWSR encourage également les usagers à ne pas se laisser gagner par l’agressivité et à plutôt faire preuve de bienveillance et de courtoise dans la circulation.
L’AWSR a publié les résultats d’une étude inédite sur la cohabitation routière en Wallonie. Le bilan 2024 est assez préoccupant puisque 8 Wallons sur 10 qualifient cette cohabitation de problématique et 4 sur 10 indiquent même qu’elle s’est dégradée ces derniers temps.
L’étude met aussi en avant l’impact de l’agressivité routière. Le phénomène est bien connu des usagers, quel que soit leur mode de déplacement. Dans la circulation, au moindre comportement dérangeant de la part d’un autre usager, l’irritation et la colère nous submergent beaucoup plus rapidement. Certains cèdent alors parfois à la tentation de manifester leur mécontentement, avec la ferme intention de ne pas se « laisser faire ».
Cette tendance à l’agressivité se manifeste principalement par des gestes de mécontentement souvent assez explicites. Certains usagers reconnaissent avoir manifesté de tels gestes sur la route au cours du mois écoulé et les usagers qui expriment en avoir été victimes lors de leurs déplacements sont beaucoup plus nombreux.
L’étude révèle un sentiment particulièrement négatif à l’égard des utilisateurs de trottinettes. Ces derniers sont en effet systématiquement pointés comme les usagers qui respectent le moins le Code de la route et qui ont davantage tendance à adopter les comportements les plus dangereux.
L’individualisme principalement en cause
La plupart des usagers pointent majoritairement des éléments liés au comportement individuel comme causes du manque de convivialité sur la route. L’égoïsme et l’individualisme arrivent ainsi en tête avec 1 Wallon sur 2. Le manque d’éducation et l’inconscience sont quant à eux chacun cités par près d’1 Wallon sur 3.
Contrairement aux idées reçues, les problèmes liés à l’infrastructure sont moins mis en avant avec seulement 1 usager sur 4 qui impute les problèmes de cohabitation au manque d’espaces spécifiquement dédiés aux modes de déplacement actifs. La méconnaissance des règles du Code de la route est mise en cause par près d’1 usager sur 5 et le trop grand nombre de personnes sur les routes par 1 usager sur 7.
Conséquences de l’agressivité
L’étude de l’AWSR révèle ainsi que les conducteurs adoptant le plus de comportements agressifs sur la route sont également plus nombreux à avoir déjà été impliqués dans un accident de la route.
L’étude met aussi en avant le fait que l’agressivité routière peut impacter les usagers et leur mobilité de manière durable. Ainsi, plus d’1 Wallon sur 2 estime qu’elle suscite chez lui de l’énervement et près d’un sur 2 qu’elle génère du stress. Pour 1 usager sur 5, elle est associée à de la fatigue à la fois mentale et physique.
Les conséquences peuvent être sérieuses puisqu’un usager sur 7 déclare que les comportements agressifs subis sur la route ont provoqué chez lui une peur de se déplacer. Plus d’1 Wallon sur 15 exprime même un impact concret sur sa mobilité, l’agressivité l’ayant poussé à abandonner (totalement ou partiellement) un moyen de déplacement ou à renoncer à un nouveau type de mobilité.
Restons courtois
L’AWSR donne 5 conseils pour ne pas se laisser gagner par l’agressivité et faire preuve de courtoisie :
1. Respecter le Code de la route
L’agressivité au volant découle souvent du non-respect d’une règle du Code de la route : ne pas indiquer ses changements de direction, ne pas céder la priorité, ne pas appliquer la tirette, etc.
2. Réfléchir avant de réagir
Face un comportement qui suscite une vive réaction chez nous, il est essentiel de prendre 2 minutes avant de réagir. Cela vaut-il vraiment la peine de se mettre dans cet état ? Ne jamais répondre aux injures, gestes agressifs et autres provocations est indispensable pour éviter l’escalade.
3. Faire preuve d’empathie
Il importe de se mettre à la place des autres et de prendre conscience de leur réalité. L’usager qui vient d’en face ou qui utilise un autre moyen de déplacement n’a pas la même vision du trafic que nous et n’a probablement pas vu ni analysé la situation de la même manière.
4. Ne pas en faire une affaire personnelle
Quelqu’un ne nous a pas laissé passer alors qu’on avait la priorité ? Ce n’est pas dirigé personnellement contre nous. Il est important de relativiser et de faire la différence entre une erreur de distraction et une man?uvre délibérément agressive à notre égard.
5. S’excuser et remercier
Si on a fait une erreur qui a mis un autre usager en colère, un simple signe de la main peut souvent débloquer la situation. 69% des usagers wallons indiquent en effet qu’un geste d’excuse diminue instantanément leur énervement. Remercier les usagers qui ont fait preuve de courtoise est également toujours apprécié, et cela encourage les comportements courtois.