L’Agence nationale d’enquête indienne (NIA) aurait retiré vendredi trois avis de surveillance sur 15 contre des suspects de l’attaque du haut-commissariat indien à Londres en mars 2023, selon le journal national indien Indian Express. L’attaque présumée a eu lieu le 19 mars 2023, lors de manifestations devant le Haut-commissariat indien organisées par des séparatistes présumés appelés « Khalistanis ». Un avis de surveillance est une demande formelle émise par les forces de l’ordre indiennes pour surveiller et suivre les mouvements d’une personne d’intérêt. Il est généralement utilisé pour empêcher un suspect de s’échapper du pays ou pour faciliter son appréhension.
Selon Indian Express, trois des 15 suspects arrêtés dans le cadre de l’attaque du 19 mars ont été remis à la NIA, mais après une enquête approfondie, aucune preuve les liant à l’incident n’a été trouvée. Par conséquent, leurs avis de mise en garde ont été retirés à la suite de discussions avec l’équipe juridique et le directeur général de la NIA, Dinkar Gupta.
Le communiqué de presse de la NIA d’août 2023 indiquait que la NIA avait mené des raids dans 31 endroits des États indiens du Pendjab et de l’Haryana pour découvrir le complot derrière l’attaque du 19 mars contre le haut-commissariat indien à Londres. L’objectif était d’appréhender les assaillants ainsi que leurs partisans en Inde et à l’étranger afin de prévenir des violations similaires de la sécurité ou des menaces contre les intérêts indiens. Les perquisitions auraient abouti à la saisie de données numériques, de documents incriminants et de preuves liées à l’attaque. Les assaillants, dont Gurcharan Singh, Dal Khalsa, Royaume-Uni ; Avtar Singh Khanda de KLF, Jasvir Singh, et leurs associés, ressortissants indiens et étrangers, ont été identifiés au cours de l’enquête. L’équipe de la NIA se serait également rendue au Royaume-Uni en mai 2023 pour enquêter sur l’attaque et aurait mené une démarche de crowdsourcing pour recueillir des informations sur les entités basées au Royaume-Uni et les individus impliqués.
La manifestation du 19 mars aurait été contre l’opération menée par l’Inde contre un présumé dirigeant du Khalistan, Amrit Pal Singh, qui a incité les manifestants à retirer le drapeau national de l’Inde au Haut-commissariat à Londres, provoquant un tollé parmi les dirigeants politiques et les citoyens indiens. En réponse, le gouvernement indien a réduit la sécurité au haut-commissariat britannique et à la résidence de l’envoyé à New Delhi ; par la suite, lors d’une manifestation de suivi, des bouteilles d’eau et des fumigènes ont été lancés sur le haut-commissariat à Londres.
Les Khalistanis sont des individus ou des groupes qui défendent un État sikh indépendant appelé Khalistan, principalement dans la région du Pendjab en Inde.