Sir Jeffrey Donaldson, l’ancien chef du Parti unioniste démocrate (DUP), a comparu mercredi devant le tribunal pour 11 délits sexuels historiques. Les accusations comprennent une de viol, une autre de grossière indécence sur un enfant et neuf d’attentat à la pudeur. Son épouse, Eleanor Donaldson, est également accusée de complicité avec ces infractions.
Donaldson a comparu devant le tribunal de première instance de Newry aux côtés de sa femme. Tous deux ont seulement parlé pour confirmer leurs noms et dates de naissance et pour confirmer qu’ils comprenaient la nature des accusations portées contre eux. Une date d’audience future sera désormais fixée pour que les deux puissent plaider officiellement en faveur des accusations. Les deux individus ont été libérés sous conditions strictes de libération sous caution ; cependant, le tribunal a levé l’interdiction de communiquer entre eux. Dans une lettre adressée aux dirigeants du parti DUP, Donaldson a confirmé son intention de « contester vigoureusement » les accusations.
Tout au long de sa carrière, Donaldson a occupé plusieurs postes de haut niveau au sein de la politique britannique. Il est député depuis 1997 et dirige son parti à la Chambre des communes depuis 2019. En 2021, il a été élu chef du DUP et, plus récemment, il supervisé le récent accord de partage du pouvoir ce qui a permis la restauration du gouvernement nord-irlandais. Donaldson a confirmé sa démission de son poste de direction lors de son arrestation.
Donaldson et son épouse ont été arrêtés le 28 mars de cette année. Le chef par intérim du DUP, Gavin Robinson, a déclaré dans un communiqué suite à l’arrestation de Donaldson que l’incident avait provoqué « une période incroyablement difficile et choquante… pour la communauté dans toute l’Irlande du Nord ».
Compte tenu de l’ancienneté de Donaldson au sein du DUP et de la nature des accusations, l’affaire a fait l’objet de nombreuses discussions sur les réseaux sociaux. Le service de police d’Irlande du Nord a mis en garde à plusieurs reprises le public contre les commentaires en ligne sur l’affaire afin de préserver l’anonymat des victimes et d’éviter de préjuger tout procès futur.