La Cour pénale spéciale (CPS) a annoncé mardi avoir émis un mandat d’arrêt contre l’ancien président de la République centrafricaine (RCA), François Bozizé. L’arrestation a eu lieu en février et porte sur des crimes contre l’humanité, tels que des meurtres, des disparitions forcées, des actes de torture et des viols. L’ancien président aurait commis ces crimes alors qu’il agissait en tant que dirigeant civil et militaire supérieur.
Bozizé réside actuellement en Guinée Bissau. Amnesty International a appelé le pays à l’arrêter sans délai et à le transférer vers VOITURE autorités afin qu’il puisse être traduit devant le tribunal. L’organisation a déclaré qu’au moins 25 mandats d’arrêt ont été émis par la CPS contre des suspects de crimes de guerre, qui sont toujours en liberté.
La RCA a été témoin de vagues de violence et de conflits armés depuis 2002, entraînant de nombreuses violations du droit international commises en toute impunité. La CPS, un tribunal hybride créé en 2015 et opérant en partenariat avec l’ONU, cherche à lutter contre l’impunité pour les crimes de droit international et les violations des droits humains commis dans le pays depuis le début du conflit. En décembre 2020, une nouvelle élection présidentielle a eu lieu, entraînant un regain de violence. Avec très peu de criminels de guerre présumés arrêtés, poursuivis ou jugés pour ces nombreux crimes de guerre et crimes contre l’humanité, la CPS a des difficultés à remplir sa fonction, selon Amnesty International.
Ce n’est pas la première fois qu’un mandat d’arrêt est émis contre l’ancien président. En 2014, un mandat d’arrêt international a été émis contre lui pour meurtre, arrestation, détention arbitraire et torture, enlèvement, exécutions judiciaires et extrajudiciaires. Bozizé a pris le pouvoir en 2003 lors d’un coup d’État, avant d’être renversé et contraint à l’exil en 2013.