Le président ukrainien Zelensky a signé vendredi un projet de loi sur la mobilisation des condamnés qui permet aux personnes incarcérées de s’enrôler dans le bras pour obtenir une libération conditionnelle. Le projet de loi signé permet également aux étrangers et aux apatrides de rejoindre l’armée ukrainienne en vertu de la sixième partie de l’article premier.
Le projet de loi contient des dispositions d’exclusion interdisant à certains prisonniers de servir. Ces personnes comprennent celles reconnues coupables de crimes graves, tels que le viol et le meurtre de deux personnes ou plus, ou dans des circonstances horribles. Les condamnés doivent toujours satisfaire aux exigences habituelles du service militaire. Un exemple est l’article 154, un examen médical préliminaire doit être effectué avant que la demande de libération conditionnelle ne soit soumise de cette manière.
Le projet de loi proposé a également été amendé pour supprimer le service comme option pour les fonctionnaires ukrainiens reconnus coupables de corruption. L’objectif est de répondre aux inquiétudes exprimées précédemment par l’ONG ukrainienne Corruption Action Center, selon lesquelles les responsables pourraient exploiter le projet de loi comme moyen d’échapper à la prison en effectuant un service militaire de substitution.
Une disposition relative à la démobilisation a également été supprimée. Le député du parlement ukrainien commente que la nouvelle de sa suppression est décevante, car il en était le principal défenseur. La conséquence est que la date de fin de service pour les condamnés enrôlés reste ambiguë. En raison de la date de conclusion ambiguë, l’organisation Protection des prisonniers hésite encore à saluer la mise en œuvre de la nouvelle loi. En fin de compte, la question reste de savoir si la libération conditionnelle militaire signifie se battre pour la durée restante de la guerre.
Il existe également des sanctions prévues pour les condamnés qui s’engagent par contrat mais échappent au service. Les amendements apportés à l’article 336 du Code pénal expliquent qu’un prisonnier qui se soustrait au service mais accepte par contrat le service militaire comme forme de libération conditionnelle encourt une peine de cinq à dix ans d’emprisonnement.