Auteur : Ester Van Oostveldt (Bellaw/SoConsult)
À combien s’élèvent les cotisations salariales et patronales au premier trimestre 2024 ?
Les cotisations sociales dues par le salarié sont retenues sur le salaire brut du salarié et exprimées en pourcentage de ce salaire brut. Ce pourcentage est resté inchangé depuis de nombreuses années et s’élève également à 13,07 % au premier trimestre 2024. Toutefois, les salariés à faible salaire ont droit à ce que l’on appelle la prime de travail social. La prime d’action sociale est une réduction des cotisations personnelles de sécurité sociale au profit des salariés à bas salaires. Le mode de calcul de cette prime au travail social changera à compter du 1er avril 2024 pour permettre un renforcement de la prime fiscale au travail. Ceci est lié à l’augmentation du revenu mensuel minimum moyen garanti à partir du 1er avril 2024.
Les cotisations de sécurité sociale dues par l’employeur sont également exprimées sous forme de taux de cotisation en pourcentage. Ces cotisations patronales sont calculées sur le salaire brut du salarié. Depuis 2018, la contribution patronale de base (y compris la contribution dite de modération salariale) est de 25 % pour les salariés du privé.
Outre la cotisation patronale de base, les employeurs sont également redevables d’un certain nombre de cotisations spéciales. L’une de ces cotisations spéciales est la cotisation pour le Fonds de fermeture d’entreprises (ci-après OFS). Le taux de cette contribution est déterminé chaque année par arrêté royal. L’arrêté royal qui fixe le taux pour 2024 n’a pas encore été publié. Le comité de direction de l’ONEM a toutefois proposé de réduire les cotisations à l’OFS en 2024 de 0,01% par rapport au taux de 2023.
En supposant que la proposition du Comité de direction de l’ONEM soit suivie et en tenant compte d’un certain nombre d’autres cotisations spéciales payables par l’employeur, une entreprise paiera une cotisation patronale sur le salaire d’un salarié au premier trimestre 2024 de :
25,29 % pour un emploi de < 10 salariés, 26,98 % pour un emploi de < 20 salariés, 27,04 % pour un emploi de ≥ 20 salariés.
Lors du calcul des pourcentages ci-dessus, un certain nombre de cotisations spéciales, également dues dans certains cas, n’ont pas encore été prises en compte. Pour une liste de ces contributions spéciales, voir Instructions RSZ. La charge de cotisation sera donc encore plus élevée pour de nombreux employeurs.
Que pouvez-vous faire en tant qu’employeur pour maintenir ces cotisations sociales au minimum ?
Dans la mesure du possible, éviter certaines cotisations particulières
Comme mentionné, outre les cotisations générales, il existe également un certain nombre de cotisations spéciales. Certains d’entre eux ne sont payables que dans certaines circonstances.
L’une de ces contributions est la contribution d’activation. Depuis 2018, la contribution d’activation est payable sur les salaires des salariés dispensés de travail rémunéré par leur employeur. La contribution spéciale d’activation est payable en plus des cotisations régulières de sécurité sociale. Le montant de la cotisation dépend de l’âge du salarié concerné. Les employeurs qui sont redevables de la cotisation pour au moins 10 % de leurs salariés paient une cotisation majorée (voir contribution à l’activation).
La loi programme de la fin de l’année dernière a modifié les règles concernant la contribution d’activation sur un certain nombre de points. Par exemple, depuis 2024, la cotisation est non seulement due en cas d’exonération totale d’exercice de travail, mais également en cas d’exonération partielle d’exercice de travail (lorsque l’employeur exonère un salarié pour plus des 2/3 de son travail) . Les pourcentages de cotisation ont également été considérablement augmentés (dans certains cas, la cotisation peut même atteindre 62,50 %). Enfin, les règles concernant la réduction ou l’exonération de la contribution ont également été modifiées.
Les nouvelles règles sont entrées en vigueur le 1er janvier 2024. À notre avis, ces nouvelles règles s’appliquent non seulement aux nouvelles situations de dispense d’exécution, mais également aux situations existantes. Il existe cependant une certaine incertitude à ce sujet. Nous avons posé une question à l’Office national de la sécurité sociale à ce sujet mais attendons toujours une réponse.
Astuce! Soyez prudent lorsque vous accordez des dispenses de performance.
Une autre contribution spéciale qui peut éventuellement être évitée est la contribution de responsabilisation des employeurs en matière de handicap. La cotisation est due par les employeurs dont l’afflux moyen de salariés handicapés est deux fois plus élevé que dans les entreprises du même secteur et trois fois plus élevé que dans le secteur privé en général. Une loi du 21 décembre 2023 modifie les règles de calcul de la contribution de responsabilité pour les employeurs dont l’activité principale est « agence de placement » ou « nettoyage général d’immeubles ». Pour éviter la contribution, il peut être intéressant d’investir dans la prévention.
Bénéficier des réductions de cotisations
Une autre façon de réduire le fardeau des cotisations est de profiter de l’une des nombreuses réductions fédérales et régionales des cotisations patronales. Un aperçu de toutes ces réductions de cotisations peut être trouvé dans le Instructions RSZ.
Toutefois, un certain nombre de ces réductions de cotisations ont été modifiées à compter du 1er janvier 2024. C’est le cas pour :
la réduction groupe cible pour les premiers embauches : le montant de la réduction de cotisation pour l’embauche d’un premier salarié a été réduit et la réduction pour l’embauche d’un quatrième, cinquième ou sixième salarié a été supprimée, la réduction groupe cible lors de l’introduction d’une réduction collective en durée du travail et semaine de quatre jours : la réduction de cotisation ne s’applique désormais que si la durée hebdomadaire moyenne normale du travail est d’au moins 28 heures (à partir du 1er janvier 2024, pour les réductions de la durée du travail introduites à partir du 1er novembre 2023).
La Flandre propose la suppression de deux réductions de cotisations flamandes. À compter du 1er juillet 2024, la réduction groupe-cible flamande pour les jeunes peu qualifiés et la réduction groupe-cible flamande pour les salariés plus âgés seront supprimées. Toutefois, des règles transitoires sont prévues :
pour les jeunes peu qualifiés et les demandeurs d’emploi âgés inactifs entrés en emploi au plus tard le 30 juin 2024 et qui remplissent les conditions d’application de la réduction de cotisation, la réduction de cotisation sera maintenue pendant toute la durée de huit trimestres , la réduction de groupe cible pour la poursuite de l’emploi d’un salarié existant plus âgé sera accordée au plus tard jusqu’au 30 juin 2028 pour les salariés âgés d’au moins 62 ans au 30 juin 2024.
Si vous envisagez d’embaucher un jeune peu qualifié ou un demandeur d’emploi âgé inactif, il est préférable de le faire avant le 1er juillet 2024.
Avantages sociaux
Une autre façon de rémunérer un salarié de manière parafiscale consiste à lui accorder des avantages sociaux. Beaucoup de ces prestations sont exclues de la notion de salaire pour le prélèvement des cotisations ordinaires de sécurité sociale. Une cotisation particulière est due sur certaines de ces prestations. Pour un aperçu de ces prestations et une explication de leur traitement parafiscal, nous vous renvoyons au Instructions RSZ.
Source : Bellaw/SoConsult