Auteur : Marc Vandecasteele (LegalNews)
Un projet de loi a été déposé le 21 octobre 2024 proposant les dispositions suivantes :
l’Observatoire des prix calcule le prix de production des produits agricoles belges ; ce calcul est mis à jour régulièrement. Une logique de tarification inversée est utilisée (généralement, les supermarchés fixent les prix et les fournisseurs en début de chaîne de production sont mis sous pression pour ne pas dépasser les prix imposés). Dans ce projet de loi, basé sur les coûts de production que doivent prendre en compte les acheteurs, les agriculteurs proposent l’accord et le prix. Dans les négociations entre les agriculteurs et leurs acheteurs, l’estimation du coût de production de l’Observatoire des prix sert de base. Les agriculteurs et l’industrie alimentaire sont tenus de travailler sur la base d’accords écrits ; ceux-ci devraient inclure des mécanismes automatiques de révision des prix, permettant aux agriculteurs de répercuter toute augmentation de leurs coûts de production sur leurs prix. Pour les agriculteurs, le seuil pour prétendre à une vente à perte sera relevé de 10 %. A cet effet, le prix sera multiplié par 1,10 après application des règles du Code de droit économique prévues à l’article VI.116 (un kilogramme de pommes de terre au prix de revient de 1 euro ne pourra donc être vendu à moins de 1,1 euros). De nouvelles s’ajoutent à la liste des clauses illégales, comme celles imposant une amende au producteur qui ne peut respecter les volumes spécifiés dans l’accord en raison d’un problème sanitaire ou climatique exceptionnel. De nouvelles pratiques commerciales déloyales et donc interdites s’ajoutent à la liste, comme celles par lesquelles l’acheteur impose au producteur un prix de transfert illégalement bas. Sont notamment concernés par ce projet de loi : les produits agricoles et alimentaires non transformés et leur transfert au premier client ; Cela offre une protection prioritaire aux agriculteurs et aux producteurs au tout début de la chaîne alimentaire. Des sanctions seront imposées aux distributeurs et acteurs industriels qui ne respecteraient pas les dispositions de la loi. Afin d’éviter que les intermédiaires ne récupèrent par erreur les coûts supplémentaires auprès du consommateur, ils peuvent également se voir imposer une marge maximale par produit en plus d’une marge minimale.
Lisez tous les détails de la facture ici