Amnesty International a appelé lundi à une enquête « accélérée » sur les crimes de guerre présumés commis par Israël à Gaza. L’organisation de défense des droits humains a cité deux cas dans lesquels elle a affirmé que les Forces de défense israéliennes (FDI) avaient bombardé des cibles sans « objectif militaire ». Un porte-parole de l’organisation de défense des droits de l’homme a qualifié les attentats de « partie d’un schéma documenté de mépris à l’égard des civils palestiniens ».
Le premier cas concernait l’attentat à la bombe contre l’église grecque orthodoxe Saint-Porphyrius, le 19 octobre. Amnesty International a affirmé qu’environ 450 civils étaient réfugiés à l’intérieur de l’église au moment de l’attentat. Dans leur propre déclaration, les responsables de l’Église ont déclaré que l’enceinte religieuse servait uniquement de refuge. Le deuxième cas concernait le bombardement d’une résidence dans le camp de réfugiés d’al-Nuseirat, dans le centre de Gaza. Le bilan des deux bombardements a été estimé à 46 civils, dont 20 enfants.
En vertu du Statut de Rome, la Cour pénale internationale (CPI) peut intervenir pour enquêter sur d’éventuels crimes de guerre si un État n’entreprend pas sa propre enquête. L’article 8 du statut autorise la compétence de la CPI en cas de «[i]diriger intentionnellement des attaques contre la population civile en tant que telle ou contre des civils individuels ne participant pas directement aux hostilités. Israël a signé le Statut de Rome en 2000 mais n’en est plus membre.
L’armée israélienne a contesté les accusations de crimes de guerre. Dans un communiqué de presse, Tsahal a affirmé en détail comment le Hamas avait intentionnellement stationné des opérations et des équipements militaires à proximité ou dans des structures civiles. Dans la déclaration, ils ont cité un exemple spécifique de rampes de lancement de fusées intégrées dans un terrain de jeu. En conséquence, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a exhorté les civils de Gaza à éviter de tels « points chauds du terrorisme » dans une déclaration sur X.
Une enquête de la CPI sur d’éventuels crimes de guerre commis lors du conflit Israël-Hamas en 2014 est en cours depuis 2021. Récemment, un groupe de cinq pays a demandé d’étendre l’enquête aux crimes de guerre présumés commis depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre.
Amnesty International a également accusé les combattants du Hamas de crimes de guerre lors de l’attaque contre Israël le 7 octobre.