Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, a plaidé coupable mercredi à un chef d’accusation de complot pour avoir divulgué une multitude de documents classifiés via son site Internet WikiLeaks. Il a été libéré après avoir purgé sa peine.
Assange a été libéré lundi après 12 ans de détention, après avoir négocié un accord de plaidoyer avec le ministère américain de la Justice des charges liés à la publication de documents classifiés sur son site Web.
En 2006, Assange a fondé WikiLeaks, un site Web réputé pour la publication très médiatisée de documents classifiés divulgués, notamment de câbles diplomatiques américains non expurgés et d’informations sensibles sur la défense. Personnage profondément polarisant, ses partisans le voient comme un champion de la liberté d’expression dont le dévouement à la transparence a révélé des crimes de guerre et des violations des droits de l’homme, tandis que ses détracteurs le voient comme une menace pour la sécurité nationale dont les fuites ont mis des vies en danger.
Il avait passé les cinq dernières années dans une prison britannique, où il avait été se battre demandes d’extradition des États-Unis. Pendant sept ans auparavant, il avait été confiné à l’ambassade d’Équateur à Londres, où il avait cherché refuge pour échapper à des batailles juridiques dans le pays. États-Unis, pour des raisons de sécurité nationale, et Suède, où il a été accusé d’inconduite sexuelle. Bien qu’il ait initialement obtenu l’asile des autorités équatoriennes, cette subvention a été révoqué en 2019, et il a été placé en garde à vue par les autorités britanniques.
Assange a fait face à 18 chefs d’accusation aux États-Unis liés à l’acquisition et à la diffusion de fuites militaires et de renseignement. Avait-il été extradé vers les États-Unis, il aurait pu encourir jusqu’à 175 ans de prison en vertu de l’acte d’accusation précédent du ministère américain de la Justice. Les documents d’accusation mis à jour publiés mardi accusent Assange d’un chef d’accusation de complot en vue d’obtenir et de divulguer des informations sur la défense nationale. Le document allègue qu’Assange a travaillé avec Chelsea Manning, ancienne analyste du renseignement de l’armée américaine, pour publier des documents américains divulgués et classés comme top secret, secrets et confidentiels. Manning a été condamné en 2013 à 35 ans de prison militaire pour avoir divulgué des documents classifiés à WikiLeaks, notamment une vidéo de 2007 montrant des frappes aériennes de l’armée américaine tirant sur des personnes depuis des hélicoptères, tuant plusieurs d’entre elles, dont deux journalistes de Reuters. Le président américain de l’époque, Barrack Obama, a commué la peine de Manning en 2017, invoquant une punition disproportionnée.
Assange a plaidé devant un Tribunal fédéral américain dans les îles Mariannes du Nord, un Commonwealth américain situé à environ 3 500 milles au nord de Sydney, en Australie. Selon des documents judiciaires, Assange s’était montré réticent à plaider coupable sur le continent américain, incitant ainsi les parties à se mettre d’accord sur un lieu éloigné de l’océan Pacifique.