Auteur : Crivits & Persyn
Les entreprises qui doivent organiser des élections sociales en mai 2024 devraient éviter de licencier leurs salariés à partir du 14 janvier 2024. C’est à cette date que commence ce que l’on appelle la « période de protection occulte ».
Les salariés figurant sur les listes candidates aux élections sociales bénéficient d’une protection contre le licenciement à partir du jour X-30, soit 30 jours avant l’affichage de l’avis annonçant la date des élections. Les noms des listes de candidats ne seront annoncés que le jour X+35. Entre le jour X-30 et le jour Pendant cette période, il peut donc être très risqué de licencier un salarié étant donné la vaste protection contre le licenciement.
Un salarié licencié pendant la période occulte et figurant sur la liste des candidats aux élections sociales peut – après dépôt de la liste de candidats – demander sa réintégration dans l’entreprise. Si l’employeur ne réintègre pas, une indemnité de protection sera due, composée de deux parties :
Une somme forfaitaire comprise entre 2 et 4 ans de salaire selon l’ancienneté du salarié ; Une part variable égale au montant du salaire restant dû jusqu’à la fin du mandat des représentants du personnel aux élections auxquelles le salarié était candidat (soit 2028).
Un licenciement pendant la période occulte peut donc être pénible pour un employeur, car il court le risque de devoir payer une indemnité de protection qui peut s’élever à pas moins de huit années de salaire.
Bron : Crivits et Persyn