Les États-Unis ont connu une légère augmentation des nouvelles condamnations à mort en 2024, tandis que les exécutions sont restées proches de leurs plus bas historiques, selon un rapport de fin d’année publié jeudi par le Centre d’information sur la peine de mort.
Vingt-six nouvelles condamnations à mort ont été prononcées en 2024, soit une hausse par rapport à l’année précédente, même si la population globale des couloirs de la mort a continué de décliner depuis plusieurs décennies par rapport à son pic de 2000, selon le rapport. Les États ont procédé à 25 exécutions dans neuf juridictions, marquant la dixième année consécutive avec moins de 30 exécutions.
L’année a été marquée par plusieurs développements notables, notamment l’Alabama qui est devenu le premier État à exécuter un prisonnier à l’aide d’azote gazeux. L’Utah, la Caroline du Sud et l’Indiana ont repris les exécutions après plus d’une décennie de pause.
Le soutien du public à la peine capitale est resté à son plus bas niveau en cinq décennies, à 53 %, avec une opposition particulièrement forte parmi les jeunes Américains âgés de 18 à 43 ans, selon le rapport. Le pourcentage d’Américains jugeant la peine de mort moralement acceptable est tombé à 55 %, contre 60 % l’année dernière.
Il y a eu 200 exonérations de couloirs de la mort en 2024, des affaires très médiatisées comme celles de Marcellus Williams, Robert Roberson et Richard Glossip attirant une attention particulière sur les allégations d’innocence.
Alors que six États ont adopté des lois visant à limiter la peine capitale ou à modifier les procédures d’exécution, les efforts visant à réintroduire la peine de mort ont échoué dans huit États. Le rapport note que 144 pays ont désormais aboli la peine de mort en droit ou en pratique, même si les exécutions dans le monde ont augmenté pour la troisième année consécutive, en grande partie sous l’impulsion de l’Iran.