Le calendrier initial de livraison des sous-marins était de 2022 à 2028. Cependant, le projet a connu des retards en raison de divers problèmes. Le premier d’entre eux a été les conséquences de la pandémie en 2020. Le deuxième revers, plus important, a été Le refus de l’Allemagne de transférer des moteurs diesel pour les sous-marins.
Cependant, le PN a choisi de s’en tenir au programme et a attendu que la Chine certifie son moteur diesel national CHD-620, qui serait utilisé à la place du moteur allemand MTU.
KSEW a commencé la construction de ses quatre bateaux en coupant l’acier du cinquième sous-marin en décembre 2021, et la production du sixième bateau débutera en décembre 2022.
En avril 2024, la Wuchang Shipbuilding Industry Group Company Ltd. a lancé le bateau leader pour les essais en mer. Les déclarations du CNS suggèrent que le bateau de tête est sur le point de terminer ses tests et qu’il rejoindra dans les prochains mois la flotte PN.
Le sous-marin de classe Hangor est un programme important pour la PN, mais pas pour les raisons sur lesquelles beaucoup semblent se concentrer. Aujourd’hui, la discussion autour des prochains sous-marins de la PN se concentre sur la manière dont la PN pourrait utiliser ces bateaux pour le rôle de dissuasion nucléaire.
Oui, les sous-marins soutiendront probablement les objectifs de dissuasion du Pakistan et joueront un rôle dans la construction d’une capacité de seconde frappe en transportant des missiles de croisière lancés par un sous-marin Babur 3 (SLCM). Cependant, le rôle nucléaire ne fait pas partie de la mission principale de la classe Hangor.
Les sous-marins de classe Hangor sont plutôt destinés à aider la PN à étendre sa portée et à accroître sa capacité d’opérations navales, qu’il s’agisse de protéger les intérêts maritimes du Pakistan ou de dissuader la marine indienne (IN). En d’autres termes, les principales tâches de la flotte sous-marine sont de soutenir la guerre anti-navire et la guerre anti-sous-marine.
Les huit sous-marins seront configurés avec un système de propulsion indépendant de l’air (AIP) Stirling. L’utilisation de l’AIP permettra aux bateaux d’opérer sous l’eau pendant de longues périodes (jusqu’à plusieurs semaines). En outre, l’AIP contribue également à réduire l’exposition acoustique en réduisant le besoin fréquent de plonger ou de faire surface pour obtenir de l’oxygène atmosphérique pour recharger les batteries.
Concrètement, les sous-marins équipés de l’AIP peuvent opérer sous l’eau et rester indétectables pendant des périodes relativement longues. Cette capacité rend ces sous-marins idéaux pour dissuader les navires de guerre ennemis de s’approcher de zones d’intérêt spécifiques, telles que les voies maritimes ou les ports.
Ces qualités de dissuasion inciteraient probablement la PN à utiliser les sous-marins de la classe Hangor comme dans le cadre de sa stratégie de lutte contre l’accès et le déni de zone (A2/AD). Une stratégie A2/AD est une approche organisée pour arrêter l’accès et le contrôle de l’ennemi dans une zone désignée. Dans le contexte du PN, cela pourrait impliquer de refuser aux navires ennemis l’espace nécessaire pour entrer et contrôler certaines parties de la zone économique exclusive (ZEE) ou des eaux nationales du Pakistan. Cela pourrait même impliquer de refuser à l’Inde la capacité de contrôler les voies maritimes du Pakistan en cas de conflit.
Bien que ce qui précède puisse sembler un grand pas en avant pour la PN, c’est exactement la raison pour laquelle la flotte de sous-marins équipés de l’AIP de la PN passera de 3 bateaux à plus de 11 d’ici le milieu des années 2030. Cela représente une augmentation de près de 400 % ou 4 fois de la taille de la flotte et, fait remarquable, cela ne représenterait que la base des objectifs du PN. Le S26T de la Royal Thai Navy (RTN) pourrait également intéresser la PN, en lui donnant un moyen rapide de porter sa flotte à 12 sous-marins équipés d’AIP dans un laps de temps relativement court.
En tandem avec le sous-marin de classe Hangor, le PN recherche également un sous-marin d’attaque en eaux peu profondes (SWATS). Des sources ont déclaré à Quwa que le PN SWATS exploiterait également un système AIP. La société turque STM Defence et la société italienne Fincantieri sont toutes deux en compétition pour le programme SWATS du PN.
En plus de reprendre les rôles d’opérations spéciales des MG-110 vieillissants du PN, le SWATS lui-même pourrait également être un atout A2/AD. Étant un bateau plus petit, il pourrait opérer dans les eaux moins profondes du Pakistan, tirant parti des eaux plus fréquentées pour masquer sa signature acoustique et, à son tour, offrir une couche défensive supplémentaire, en particulier contre l’activité amphibie ennemie. La présence des bateaux SWATS plus près des côtes pakistanaises permettra également au PN d’envoyer ses sous-marins de classe Hangor plus loin en mer.
Le sous-marin de la classe Hangor marque simplement le début du processus d’expansion, qui évoluera plus tard vers une conception SWATS et, conformément à l’ambition de « marine de construction de sous-marins », un projet de sous-marin original visant à remplacer la ligne Agosta et à développer davantage la flotte. Flotte souterraine PN.
Par rapport à la taille des côtes pakistanaises, la PN possédera bientôt une flotte de sous-marins relativement puissante, potentiellement la plus grande concentration de sous-marins équipés d’AIP dans la mer d’Oman. Cependant, la question réelle et récurrente est de savoir si le Trésor public sera en mesure de soutenir cette situation ?