Selon les médias indiens, en moins d’un mois, l’armée indienne a testé des missiles BrahMos à portée étendue (ER) à partir de diverses plates-formes, notamment un lanceur au sol, un navire militaire et un avion de combat. Les tests récents suggèrent des efforts visant à améliorer la fiabilité, la portée et la précision du missile BrahMos. Ce sont des évolutions significatives. L’année dernière, un non autorisé Le missile a atterri au Pakistan, ce qui a suscité de sérieuses inquiétudes quant au fonctionnement du missile et aux systèmes de commandement et de contrôle indiens.
Les tests sont menés comme phase préliminaire avant l’introduction officielle des missiles BrahMos améliorés et modernisés dans l’armée indienne. Les efforts de l’Inde pour moderniser son missile de croisière témoignent d’un engagement ferme à renforcer ses capacités de contre-force, ce qui a des implications néfastes pour la stabilité stratégique dans la région de l’Asie du Sud.
Le BrahMos est un à capacité nucléaire missile de croisière supersonique conçu et construit en collaboration entre l’Inde et la Russie. Capable de voyager à des vitesses allant jusqu’à Mach 3, c’est l’un des missiles de croisière les plus rapides au monde. Le BrahMo possède la capacité de transporter une ogive pesant 300 kilogrammes, englobant à la fois des charges utiles conventionnelles et nucléaires. Le missile est le seul système de l’arsenal indien qui possède la capacité d’être déployé à partir de plusieurs plates-formes, notamment aériennes, maritimes et terrestres.
De plus, le missile de croisière présente une gamme de trajectoires, telles que haute, haute-basse, basse et surface-skim, contrairement aux missiles balistiques, qui ne sont propulsés que pendant la moitié de leur trajet et suivent une trajectoire parabolique prédéfinie. . La trajectoire d’un missile BrahMos ne peut pas être prédite aussi facilement, ce qui rend difficile la lutte contre les défenses antimissiles.
Les lancements récents ont marqué la première fois que les trois missiles ER ont été testés successivement et rapidement. Les tests ont commencé par le tir d’une version d’attaque terrestre sol-sol à portée étendue du BrahMos à partir d’un lanceur basé au sol sur 10 octobre. La portée a été augmentée entre 450 et 500 kilomètres, par rapport à la portée initiale de 290 kilomètres, selon Janes. Le nouveau missile était également une version améliorée du missile original à d’autres égards. En plus d’augmenter sa portée, sa précision a été améliorée par présentation un chercheur de radar actif.
Armée indienne Des sources ont révélé à la presse que cet exercice faisait partie des essais d’induction. Cela démontre que le nouveau système serait bientôt mis en place et deviendrait un élément opérationnel de l’armée indienne.
Après l’essai au sol, la version ER à lancement aérien du BrahMos a été testé le 18 octobre, depuis un avion de combat Su-30 MKI de l’armée de l’air indienne, la seule plate-forme actuelle de l’arsenal de l’IAF ayant la capacité de lancer le BrahMos. Le missile testé »était la version la plus longue» du système aérien supersonique BrahMos, selon les médias indiens.
Le missile ER a un gamme entre 400 et 500 kilomètres, avec la capacité de frapper des cibles à la fois en mer et sur terre. La nouvelle capacité permettrait à l’IAF de frapper des cibles à distance et depuis l’extérieur du périmètre des défenses aériennes ennemies.
Vint enfin le cuisson d’un missile ER par la marine indienne depuis un navire dans le golfe du Bengale le 1er novembre. Il a été lancé depuis un destroyer de classe Rajput, le d’abord dans la marine indienne pour s’intégrer au système BrahMos.
Ce sont plusieurs points à retenir. Pour la première fois dans l’histoire, les missiles à portée étendue ont été testés sur toutes les plates-formes. Les tests font partie des essais finaux visant à garantir que la conception, les paramètres techniques et les performances des différentes parties du système de missile fonctionnent correctement. De plus, les multiples tests contribueront à garantir qu’il n’y aura plus de lancements accidentels et non autorisés du système de missiles. Enfin, le calendrier, la synergie et les déclarations post-lancement indiquent que les missiles ER sont sur le point d’entrer en service prochainement.
Les missiles BrahMos à portée accrue compliqueront l’équation de dissuasion indo-pakistanaise. L’Inde avait déjà la tentation lancer une contre-attaque contre le Pakistan. Elle cherche continuellement à acquérir des systèmes de frappe de précision pour exécuter efficacement une frappe de contre-force. Le RE BrahMos s’inscrit dans la continuité de cette démarche et remplira certainement ses objectifs politiques existants.
L’Inde dispose désormais d’une capacité stratégique lui permettant de frapper des cibles situées au plus profond du territoire pakistanais avec une arme de frappe de précision à distance extrêmement difficile à intercepter en raison de sa maniabilité et de sa vitesse élevée. Cela affectera négativement la dynamique actuelle de la dissuasion nucléaire, car la nouvelle portée amènera des cibles éloignées à portée du BrahMos, tout en améliorant les capacités de frappe de précision indiennes.
On pourrait se demander : pourquoi ce BrahMos à portée étendue modifie-t-il l’équilibre de la dissuasion entre les deux États, alors que l’ensemble du territoire pakistanais est déjà à portée des missiles balistiques indiens ? La réponse réside dans la précision, la vitesse, la diversité et la maniabilité du BrahMos, ce qui le différencie du reste des systèmes actuellement en service. Premièrement, comme indiqué précédemment, les missiles balistiques suivent une trajectoire prédéfinie, ce qui les rend moins utiles pour cibler des lanceurs mobiles au sol. Deuxièmement, ils manquent de précision. Les atouts du BrahMos dans ces domaines en font une arme de contre-force parfaite.
En outre, il s’agit du seul système d’arme pouvant être lancé à partir d’un lanceur de transport, d’un navire naval ou d’un avion de combat. Ainsi, ces caractéristiques en font une première arme de choix pour les décideurs indiens.
Le missile ER BrahMos augmentera les risques potentiels d’une première frappe de l’Inde lors de toute crise future en Asie du Sud, ce qui saperait la stabilité stratégique de l’Asie du Sud.