Par arrêté royal du 19 août 2024, les informations qui doivent être fournies dans un DIP (Document d’Information Précontractuelle) dans le cadre d’un accord de collaboration commerciale sont encore précisées et complétées.
L’obligation de fournir un PID est obligatoire depuis la loi du 19 décembre 2005 concernant l’information précontractuelle dans les accords de collaboration commerciale. Ces dispositions ont été intégrées au livre X « Contrats d’agence commerciale, contrats de collaboration commerciale et concessions de vente » du Code de droit économique en 2014.
Au moins un mois avant la conclusion d’un accord de coopération commerciale, un PID distinct doit être fourni à la personne à qui le droit est accordé (par exemple le franchisé). Ce PID doit comprendre deux parties : d’une part, plusieurs dispositions contractuelles importantes ; et deuxièmement, des informations pour l’évaluation correcte de l’accord commercial.
La première partie, relative aux « dispositions contractuelles importantes », a été récemment modifiée et la liste de l’article X.28 §1 1° du Code de droit économique a été élargie et précisée. À compter du 1er septembre 2024, le PID devra contenir des informations plus précises concernant, entre autres, les coûts, le marché, les implications financières… La deuxième partie, avec « les informations pour la bonne appréciation de l’accord de collaboration commerciale », est complétée par le nouveau arrêté royal.
À partir du 1er mars 2025, le bénéficiaire du droit devra recevoir davantage d’informations sur l’environnement concurrentiel dans lequel il évoluera, ainsi que sur les projets d’expansion et les investissements qui doivent être réalisés à intervalles réguliers, le cas échéant. En outre, un compte d’exploitation estimé doit être fourni sur la base d’un modèle défini dans l’arrêté royal.
Enfin, l’exclusivité mentionnée à l’article X.28 §1 1° e) est précisée.
Alors que dans le passé le PID consistait souvent en partie en une copie de grandes sections de l’accord de coopération, il devrait désormais fonctionner davantage comme un document d’alerte et devenir un instrument plus ciblé et plus efficace.
Ces nouvelles obligations s’appliquent également aux modifications et aux renouvellements des accords en cours. La sanction pour l’absence d’une « disposition contractuelle importante » dans le PID reste inchangée : la disposition incluse dans l’accord mais absente du PID est nulle. Il est donc crucial de garder à l’esprit ces obligations et les modifications récentes et futures.
Pour plus d’informations sur ce sujet, n’hésitez pas à contacter M. Guillaume RUE.