Elon Musk se considère comme étant à la pointe de toutes les avancées technologiques, il devait donc se lancer dans l’IA générative. C’est un domaine dans lequel il a tenté de s’implanter en tant qu’investisseur d’OpenAI. Mais comme les autres domaines dans lesquels Musk tente de s’implanter, celui-ci a explosé peu après son décollage. Lorsque OpenAI a conclu une alliance avec Microsoft au lieu de Tesla, il a déclaré que l’IA détruirait la civilisation et a intenté une action en justice, puis s’est immédiatement retiré de cette action et a construit sa propre IA.
C’est là qu’intervient xAI et son produit Grok, un robot IA doté d’un « esprit un peu rebelle » et d’une « fibre rebelle ». Et par « fibre rebelle », nous entendons qu’il fait ce que l’utilisateur lui demande, sans tenir compte des barrières de sécurité :
Une vague de contenu provocateur généré par l’intelligence artificielle s’est répandue sur la plateforme de médias sociaux X d’Elon Musk, notamment de fausses images de la vice-présidente Kamala Harris mangeant des fruits de manière suggestive, de l’ancien président Donald Trump berçant le ventre d’une Harris enceinte et des images hyperréalistes d’hommes aux mâchoires ciselées brandissant des signes nazis.
Quand il a dit que l’IA pourrait détruire la civilisation, nous avons pensé qu’il parlait de manière générale, et non spécifiquement de sa vision du produit.
Le flair d’Elon Musk pour le plus petit dénominateur commun continue d’impressionner. Si son adhésion aux causes d’extrême droite, associée au dévoilement d’un générateur de fausses informations, a de quoi faire tiquer certains, nous devons respecter le principe de Hanlon : « ne jamais attribuer à la malveillance ce qui s’explique adéquatement par la stupidité ».
Et malgré toutes les ramifications politiques, le produit apparaît moins malin qu’incroyablement stupide :
« C’est un amigo qui ne va pas ! » doit être ce « morceau d’esprit » et l’image qui en résulte est le « morceau de chair à canon pour un procès ».
Disney, une entreprise dont l’attitude blasée à l’égard de sa propriété intellectuelle est bien connue, doit être ravie de voir Tony Stark, le grand théoricien du remplacement, proposer un produit permettant aux utilisateurs de placer les personnages Disney dans des positions compromettantes. Pour son bien, il ferait mieux de ne pas avoir d’abonnement à Disney+, car cela pourrait l’empêcher de s’opposer à ce que le géant des médias le transfère de manière extraordinaire dans un site noir enfoui sous Disneyland de Shanghai.
Imaginez ChatGPT, si ChatGPT souffrait d’un grave traumatisme crânien.
Ainsi, malgré tous les gémissements suscités par les tentatives d’Elon Musk de spammer Internet pour Donald Trump, son dernier effort semble n’être que la sortie prématurée d’une version bêta par un mâle bêta ultime.
Joe Patrice est rédacteur en chef chez Above the Law et co-animateur de Thinking Like A Lawyer. N’hésitez pas à lui envoyer par e-mail des conseils, des questions ou des commentaires. Suivez-le sur Twitter ou Bluesky si vous vous intéressez au droit, à la politique et à une bonne dose d’actualités sportives universitaires. Joe est également directeur général chez RPN Executive Search.