Auteurs : Frederik Van Overtveldt et Ellen Cortois (Caluwaerts Uytterhoeven)
La nouvelle année a commencé, ce qui signifie la date limite pour déposer les statuts de votre entreprise, association ou fondation belge. Code des sociétés et des associations (le ‘CAC’) le 1er janvier 2024 a expiré.
Les retardataires peuvent toutefois être rassurés à cet égard. Pour eux, il s’agit davantage d’une occasion manquée que d’une exposition à des sanctions strictes.
Tout d’abord, seule une éventuelle responsabilité des administrateurs se cache et, en outre, ces administrateurs ne risquent une quelconque responsabilité que si le défaut d’accusé de réception de la confirmation auprès du CAC provoque un préjudice réel.
Code des sociétés et des associations (CAC)
Le CAC est entré en vigueur le 1er mai 2019 dans un objectif d’innovation, d’assouplissement et de simplification du droit des sociétés.
Les entreprises, associations et fondations créées après cette date ont dû se conformer d’emblée aux nouvelles règles légales.
Les entreprises, associations et fondations existantes ont bénéficié d’un délai de grâce pour la transformation légalement requise jusqu’au 1er janvier 2024 au plus tard (en pratique, le 29 décembre 2023 au plus tard).
Toutefois, la plupart des dispositions du CAC sont déjà entrées en vigueur le 1er janvier 2020. Dès lors, les dispositions légales contradictoires étaient considérées comme non écrites. En d’autres termes, les dispositions impératives du CAC sont applicables depuis plus de quatre ans, nonobstant d’éventuelles dispositions légales divergentes. Les dispositions complémentaires sont également en vigueur à compter du 1er janvier 2020, sauf si les statuts prévoient une disposition différente.
Afin d’éviter une inaction persistante de la majorité des entreprises, associations et fondations, la loi a fixé au 1er janvier 2024 la date limite à laquelle les statuts doivent être conformes au CAC au plus tard.
Il apparaît désormais que plus des deux tiers des entreprises belges ne se sont toujours pas conformées à l’obligation de transformation.
Compagnie et provisions
Parce que les dispositions statutaires sont réputées ne pas avoir été écrites de plein droit, contrairement aux dispositions impératives, et que les statuts peuvent valablement déroger aux dispositions légales complémentaires du CAC, peu d’entreprises, d’associations et de fondations se sentent pressées. de mettre leurs statuts en conformité avec la loi.
Ce sentiment est encore renforcé par le fait que la seule sanction liée au défaut de transformation est la responsabilité des dirigeants : les membres de l’organe d’administration sont personnellement et solidairement responsables de tout dommage subi par les sociétés, associations et fondations ou par des tiers. du fait du non-respect de cette obligation.
La condition, bien entendu, est que les dommages puissent effectivement être prouvés et qu’ils soient causalement liés à la faute du conducteur.
D’un point de vue théorique, le risque concret de responsabilité est donc plutôt limité.
Dans ce sens, une question parlementaire a également été posée au cours de l’année dernière concernant une société unipersonnelle (c’est-à-dire une société avec un actionnaire qui est également l’administrateur unique), à laquelle la réponse de l’ancien ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne était comme suit lire:
«En outre, pour la SA unipersonnelle, il n’existe qu’un risque plutôt théorique que le non-respect de l’obligation de mettre les statuts en conformité avec le Code des sociétés et des associations (CAC) causerait encore un préjudice effectif à l’entreprise ou tiers. , maintenant que la loi transitoire, qui a été déterminée par le nouveau CAC, a résolu elle-même le principal point d’attention (du capital aux fonds propres indisponibles). (Q. et réplique. Chambre 2022-23, 24 mars 2023 (Q. n° 1786 K. Houtmeyers)
Sociétés et formes juridiques
Avec le CAC, diverses formes juridiques ont également disparu. En conséquence, toutes sortes d’entreprises sont obligées d’adopter une forme différente. Jusqu’au 1er janvier 2024, vous déterminiez vous-même la forme juridique de votre société. Celles qui n’auront pas été transformées à temps le seront de plein droit dans la forme juridique que le CAC désignera et jugera la plus applicable (par exemple une société en commandite par actions devient une société anonyme à administrateur unique, une société coopérative à responsabilité illimitée devient une société anonyme). société en nom collectif et la société coopérative à responsabilité limitée qui ne répond pas à la nouvelle définition du CAC deviendra une société privée).
Cela peut évidemment conduire à des situations indésirables.
Par ailleurs, la transformation de plein droit ne vous libère pas de vos obligations. Dans tous les cas, les associés ou actionnaires doivent tenir une assemblée générale au plus tard le 30 juin 2024, l’ordre du jour étant d’adapter les statuts à la nouvelle forme juridique.
Opportunités juridiques (manquées) pour une entreprise
Le fait que le délai prévu soit dépassé ne signifie pas qu’une modification (tardive) des statuts serait inutile.
L’obligation de modifier les statuts peut être une opportunité pour la société, l’association ou la fondation ainsi que pour leurs actionnaires, associés ou membres respectifs. La nouvelle loi crée de nombreuses nouvelles options qui peuvent être incluses dans les statuts, notamment un transfert d’actions plus flexible, des options de gestion plus flexibles, l’application plus générale de la prise de décision écrite, etc.
Source : Caluwaerts Uytterhoeven