Auteur : Silke Rogiers (aternio)
Lorsque vous créez une entreprise privée et que vous vous présentez devant le notaire, vous êtes considéré comme un fondateur. Ce statut a des implications juridiques importantes, notamment en termes de responsabilité.
En tant que fondateur, vous assumez la responsabilité du fondateur et pouvez être tenu responsable si l’entreprise fait faillite dans les 3 ans suivant sa constitution. Cela est particulièrement vrai si le capital initial était clairement insuffisant pour les activités prévues pendant au moins 2 ans.
Cependant, dans certains cas, il peut être souhaitable d’éviter cette responsabilité, en particulier lorsque vous ne participerez pas activement aux opérations quotidiennes de l’entreprise et que vous êtes plus susceptible d’agir en tant que prêteur « silencieux ».
Distinction entre fondateurs et souscripteurs ordinaires
Selon le Code des sociétés et des associations (CAC), il est possible de faire une distinction entre fondateurs et souscripteurs ordinaires au moment de la constitution. Pour être considéré comme un inscrit ordinaire, il est nécessaire que l’acte constitutif désigne comme fondateurs un ou plusieurs actionnaires détenant ensemble au moins un tiers des actions.
Les souscripteurs ordinaires qui souscrivent des actions uniquement contre un apport en numéraire ne peuvent bénéficier d’aucun avantage particulier, direct ou indirect. Pour déterminer si les souscripteurs ordinaires bénéficient d’un « avantage spécial direct ou indirect », il faut comparer leur situation avec celle des fondateurs.
Si tous les actionnaires initiaux reçoivent, par exemple, un nombre égal de parts bénéficiaires ou de warrants proportionnellement à leur apport, il n’y a pas d’avantage particulier. Toutefois, si différents types d’actions sont utilisés, dans lesquels les souscripteurs ordinaires ont droit à une part plus importante des bénéfices, ils bénéficient d’un avantage particulier et sont également considérés comme fondateurs.
Avantages et risques du statut de soumissionnaire régulier
Le statut de souscripteur ordinaire offre un moyen intéressant et plus sûr d’investir dans une entreprise privée sans y jouer un rôle actif. En tant que souscripteur régulier, sans mandat d’administrateur, vous ne courez le risque de perdre votre investissement qu’en cas de faillite dans un délai de 3 ans, tandis que les fondateurs peuvent être tenus responsables des dettes de l’entreprise.
Mais est-il judicieux de choisir le statut d’inscrit ordinaire si vous remplissez également la fonction d’administrateur ? Dans ce cas, vous serez exonéré de la responsabilité du fondateur, mais vous resterez soumis à la responsabilité du dirigeant. En cas de faillite dans un délai de 3 ans, vous pourrez donc être tenu responsable des éventuelles erreurs survenues durant votre période de gestion. Ainsi, la faillite peut affecter indirectement votre patrimoine personnel.
D’autres entreprises?
La possibilité d’agir en tant que déclarant régulier est nouvelle pour l’entreprise privée et a été introduite dans le CAC. Contrairement à la BV, l’ancien Code des sociétés offrait déjà cette possibilité pour la NV.
La structure de la BV et de la NV présente de fortes similitudes avec le principe de la société en commandite ordinaire. Dans cette forme de société, l’actionnariat est composé d’un ou plusieurs associés qui sont indéfiniment et solidairement responsables des obligations de la société et d’un ou plusieurs associés qui se limitent aux apports en espèces ou en nature et qui ne participent pas aux la gestion.
Conclusion
Le concept de souscripteurs ordinaires, y compris dans l’entreprise privée, offre aux investisseurs la possibilité de s’impliquer dans une entreprise sans supporter les risques de responsabilité du fondateur. Cette alternative peut s’avérer particulièrement attractive pour les investisseurs passifs qui ne souhaitent pas jouer un rôle actif dans la gestion de l’entreprise. Il souligne une fois de plus que la société privée est la forme de société passe partout au sein du CAC.
Source : Aternio