Auteur : Bannister
Erreur médicale
Si le patient subit un dommage à la suite d’un traitement (médical), il peut s’agir d’une erreur (médicale) pour laquelle vous pouvez poursuivre le prestataire de soins traitant ou l’hôpital pour obtenir une indemnisation pour votre dommage.
Il ne faut pas penser uniquement aux professions strictement médicales, mais cela peut aussi être le résultat d’un traitement par, par exemple, une esthéticienne ou une profession paramédicale comme un podologue.
La première distinction importante à faire est de savoir si l’erreur (médicale) relève des règles de responsabilité extracontractuelle ou de responsabilité contractuelle. Cela dépend du traitement spécifique effectué et de la relation juridique qui en découle.
Quelques exemples permettront de clarifier les choses :
Contractuel:
une rhinoplastie chez un médecin esthétique ; un soin du visage avec une esthéticienne ; une stérilisation.
Non contractuel :
un patient inconscient transporté aux urgences d’un hôpital ; un aveu forcé.
Il est important de déterminer s’il existe une relation contractuelle ou extracontractuelle afin de pouvoir évaluer dans quel domaine le cas de dommage spécifique doit être classé. Ceci est important pour déterminer quelles règles juridiques s’appliquent
Blessure
La victime devra prouver qu’elle a effectivement subi un préjudice du fait de l’erreur médicale. Les dommages peuvent être divisés en dommages physiques et matériels.
Un rapport d’un médecin sera requis pour déterminer les dommages physiques. Les dommages physiques seront évalués en incapacité temporaire et/ou permanente, divisée en invalidité personnelle, domestique et économique.
En cas de blessures graves, des éléments complémentaires seront fournis, dont l’assistance de tiers, prenant éventuellement en charge les frais d’une prothèse, la prise en charge des frais de traitement chez un kinésithérapeute, etc.
Aux dommages physiques s’ajoutent des dommages matériels. Il s’agit notamment des frais médicaux : médicaments, ambulance jusqu’à l’hôpital, etc., frais de déplacement, etc.
Notre prochain article sur les preuves examinera plus en détail quels documents sont importants à cet égard.
Causalité
La victime devra prouver que l’erreur médicale a directement conduit au dommage. Il doit y avoir un lien de causalité entre l’erreur et le dommage que vous avez subi.
Le dommage est survenu exclusivement à la suite d’une erreur médicale et, en d’autres termes, ne peut pas résulter d’une autre cause distincte de l’erreur médicale.
Délai de prescription
Le délai de prescription est le délai pendant lequel la victime peut introduire une action en justice. L’expiration de ce délai fera perdre à la victime le droit d’engager une procédure qui ne lui permettra pas d’obtenir réparation de la part du responsable.
Le délai de prescription dépend du type de relation juridique, comme indiqué au point 1, dans laquelle s’inscrit le traitement.
En cas de réclamation contractuelle, un délai de prescription de 10 ans s’applique.
Dans le cas d’un sinistre non contractuel, un partage doit être effectué :
Il existe un délai de prescription de 20 ans à compter de la réclamation ; Le délai de prescription est de 5 ans à compter du moment où la victime a pris connaissance du dommage ou de son aggravation et de l’identité du responsable ;
Il existe diverses actions qui garantiront que le délai de prescription soit suspendu ou interrompu. En cas de suspension, le délai de prescription est (temporairement) suspendu. En cas de perturbation, un nouveau mandat commencera à courir. Cela peut garantir que le délai de prescription ne commence pas et peut être important si le délai de prescription est sur le point d’expirer. Il est important d’être assisté par un avocat spécialisé à cet égard.
Source : Bannister