Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a annoncé samedi qu’Israël empêcherait le consulat espagnol à Jérusalem de fournir des services aux Palestiniens de Judée et de Samarie. Cette décision intervient après une série de reconnaissances de la Palestine par l’Irlande, l’Espagne et la Norvège.
Le ministère israélien des Affaires étrangères a déclaré mercredi qu’il avait décidé de convoquer les ambassadeurs des trois pays pour une conversation de réprimande. Entre autres, la plus haute institution diplomatique du pays a affirmé que l’Espagne avait décidé de « récompenser les meurtriers et les violeurs du Hamas, qui ont violé des filles et brûlé des bébés, avec une médaille d’or ».
Par ailleurs, la vice-présidente espagnole Yolanda Diaz a déclaré mercredi qu’il ne suffisait pas de reconnaître la Palestine, mais de libérer le pays « du fleuve à la mer », une remarque qualifiée d’antisémite par Katz. Le ministre des Affaires étrangères a déclaré que si Diaz voulait comprendre ce que veut réellement l’Islam radical, elle devrait alors se renseigner sur le régime islamique vieux de 700 ans en Al-Andaluz, l’Espagne d’aujourd’hui.
Israël et la Palestine ont signé la Convention de Vienne sur les relations consulaires de 1962, dont l’article 6 stipule :
L’Etat d’envoi peut, après en avoir informé les Etats concernés, confier à un poste consulaire établi dans un Etat déterminé l’exercice de fonctions consulaires dans un autre Etat, sauf objection expresse de l’un des Etats concernés.
Cet article permet à une partie signataire d’exercer ses fonctions consulaires dans deux ou plusieurs États, mais cela ne dispense pas Israël de la possibilité d’exprimer une objection claire, ce qui constitue un problème inévitable pour le consulat d’Espagne à Jérusalem afin de fournir des services aux Palestiniens en Israël. .
La Cour internationale de Justice a ordonné vendredi à Israël de suspendre son offensive militaire et toute autre action dans le gouvernorat de Rafah.