La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) gouverné mardi à OG et autres c. Grèce que la Grèce violé le droit au respect de la vie privée des travailleuses du sexe séropositives. La Grèce a imposé des tests sanguins aux travailleuses du sexe grecques et a rendu publiques leurs données personnelles sur ordre d’un procureur en 2012.
La CEDH a identifié à l’unanimité deux violations de l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme. L’article 8 consacre le droit au respect de la vie privée et familiale. Il protège l’ingérence des autorités publiques, à l’exception des actes licites et nécessaires tels que ceux visant à promouvoir la sécurité nationale, le bien-être économique ou la sécurité publique.
La CEDH a radié la requête de cinq requérants, car quatre d’entre eux étaient décédés et l’un d’entre eux n’était pas en contact avec ses représentants. Elle a poursuivi l’examen des candidatures des six candidats restants. Cinq requérants ont déposé une plainte pour avoir imposé une prise de sang sans consentement. La CEDH a déclaré ce grief irrecevable pour trois requérants et a estimé que la Grèce avait violé l’article 8 à l’égard des deux requérants restants.
Concernant la publication de données personnelles, six plaintes ont été déposées par les requérants. Une plainte a été rejetée parce qu’elle était expirée et une autre a été jugée irrecevable en raison d’une erreur d’identité et de la possibilité de recours alternatifs. Quatre plaintes ont abouti, la CEDH ayant constaté une violation de l’article 8 en raison d’une ingérence disproportionnée de la Grèce.
En conséquence, la Grèce a été condamnée à verser un total de 70 000 euros à titre de dommage moral aux requérants concernés, conformément à l’article 41 de la Convention européenne des droits de l’homme.
L’affaire concerne 11 ressortissants grecs, comprenant principalement dix prostituées diagnostiquées séropositives et une requérante, la sœur d’une prostituée. Lors d’une opération de police en 2012 à Athènes, en Grèce, les prostituées ont été arrêtées et soumises à des contrôles d’identité, à des examens médicaux et à des tests sanguins de séropositivité. Ils ont été inculpés de tentative de coups et blessures graves et simples. Conformément à la loi no. 2472/1997, une loi sur la protection des données, un procureur a ordonné la publication de leurs noms, photographies, raisons de la procédure pénale et de leur séropositivité. Cette information a été largement relayée par les médias.
L’ancien ministre grec de la Santé, Andreas Loverdos, a soutenu la restriction des bordels sans licence après une augmentation significative des cas de VIH en 2012. Le 10 mai 2012, le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA) a exprimé son inquiétude face aux poursuites pénales et à la divulgation publique de information des travailleuses du sexe. L’organisation a exhorté la Grèce à adopter des programmes inclusifs et fondés sur des données probantes pour rendre les services liés au VIH accessibles.