La Chambre des représentants des États-Unis a voté samedi par 360 voix contre 58 pour adopter un projet de loi de sanctions qui comprend une disposition obligeant la société chinoise ByteDance à se désengager de l’application de médias sociaux populaire TikTok, qui serait interdite aux États-Unis si ByteDance ne s’y conformait pas.
Le projet de loi, officiellement intitulé « Loi pour la paix par la force au 21e siècle », désigne TikTok comme une « application contrôlée par un adversaire étranger ». Le projet de loi interdit ces applications, définies comme des applications contrôlées par des adversaires étrangers et qui constituent une menace pour la sécurité nationale des États-Unis, à moins que le propriétaire d’une telle application ne s’en désinvestisse dans un délai de 270 jours, sous réserve de prolongation.
Les partisans de cette éventuelle interdiction expriment leurs inquiétudes quant à l’influence présumée du Parti communiste chinois (PCC) sur l’application et à la surveillance potentielle des Américains par le PCC via l’application. Les opposants à l’interdiction, dont la représentante Alexandria Ocasio Cortez (Démocrate de New York), ont cité « les questions antitrust et de confidentialité » créées par le projet de loi ainsi que les problèmes de liberté d’expression.
La Chambre avait déjà adopté un projet de loi similaire en mars, mais celui-ci était resté bloqué au Sénat américain, ce qui a incité la Chambre à annexer l’interdiction de TikTok à un projet de loi sanctionnant la Russie et l’Iran.
Le projet de loi sur les sanctions va maintenant être soumis au Sénat dans une deuxième tentative pour faire adopter par cette chambre une interdiction de TikTok initiée par la Chambre. Le président américain Joe Biden a indiqué qu’il signerait un projet de loi sur le désinvestissement de TikTok si la législation était adoptée.
Le Montana avait déjà adopté sa propre interdiction de TikTok en mai, mais un juge fédéral a temporairement bloqué l’interdiction en décembre, craignant que le projet de loi viole les droits à la liberté d’expression des utilisateurs et des entreprises en vertu du premier amendement.