La commission électorale de la République Démocratique du Congo (RDC) (CENI) a annoncé samedi avoir annulé les votes exprimés pour 82 des 101 000 candidats lors des élections législatives et locales organisées en décembre pour leur implication dans des fraudes présumées et d’autres problèmes qui ont perturbé les élections générales, selon à un communiqué de presse publié sur X.
Le communiqué précise que la CENI a annulé les élections à Masimanimba dans la province du Kwilu et à Yakoma dans la province du Nord Oubangui et a annulé les votes de plus de 80 candidats inscrits. La CENI affirme que cela est dû à la « perturbation du comportement » lors des élections du 20 décembre « notamment par des actes de violence, de vandalisme et de sabotage perpétrés par certains candidats mal intentionnés contre les électeurs, leur personnel, leurs biens et leur matériel électoral ». La CENI a également publié une déclaration vidéo.
Les élections générales en RDC étaient prévues le mercredi 20 décembre 2023, mais les élections ont été prolongées après la fermeture des bureaux de vote et des dysfonctionnements des machines à voter. Un observateur local, Symocel, a rapporté que plus de 34 pour cent des bureaux de vote ont ouvert entre une et onze heures de retard. Martin Fayulu et Denis Mukwege font partie des 20 candidats défiant le président sortant Félix Tshisekedi, a contesté la prolongation du scrutin.
Tshisekedi a été déclaré président du Congo après les élections du 20 décembre. Les candidats de l’opposition les ont qualifiés de « simulacres d’élections » et ont affirmé qu’il y avait eu fraude électorale en raison des irrégularités.
Les élections étaient controversées avant le 20 décembre. L’UE a annulé une mission d’observation électorale début décembre en raison de problèmes de sécurité. Des violences lors d’événements de campagne politique et contre des journalistes ont été signalées en RDC avant les élections.
Des manifestations organisées par les candidats de l’opposition ont suivi les élections de décembre. Katumbi et Fayulu ont tous deux rejeté les résultats des élections et ont exhorté leurs partisans à protester contre cette « farce » électorale. Une manifestation prévue a été interdite dans la capitale peu après les élections. Des personnalités religieuses congolaises et des groupes de défense des droits de l’homme ont condamné la violence et les troubles liés aux élections.
La CENI a annoncé que Tshisekedi avait obtenu plus de 70 pour cent des voix, Katumbi en recevant 18 pour cent et Martin Fayulu un peu plus de 5 pour cent.