La Commission de l’Union européenne a publié lundi un communiqué annonçant qu’elle mettrait fin à six ans de procédure relative à l’état de droit intentée contre la Pologne. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a félicité le Premier ministre polonais, Donald Tusk, dans ce qu’elle a qualifié de point culminant du travail assidu de la Pologne et de son engagement inébranlable en faveur des réformes.
La Commission a engagé une procédure au titre de l’article 7 du traité de l’Union européenne contre la Pologne en 2017, qui prévoit des mécanismes pour remédier aux violations des valeurs de l’UE par les États membres. La procédure de l’article 7 comporte plusieurs étapes, dont une reconnaissance des violations au sein d’un État, la reconnaissance de la gravité de la violation par tous les autres gouvernements et, enfin, un vote sur les sanctions. La procédure a été engagée contre la Pologne en 2017, alors qu’elle était sous le gouvernement Droit et Justice (PiS). Le gouvernement PiS avait introduit un certain nombre de réformes, notamment la restructuration des tribunaux, mettant fin prématurément au mandat des juges en exercice et favorisant les nominations favorables au parti au pouvoir. Cela a conduit à des allégations selon lesquelles le PiS agissait de manière illégale, et la Commission européenne a fait valoir que ces mesures compromettaient la séparation des pouvoirs et impliquaient de graves obstacles à l’application du droit européen.
Depuis son élection en 2023, Tusk a promis de rétablir l’ordre juridique et s’est efforcé d’améliorer les relations avec Bruxelles, notamment en créant un « plan d’action » composé de neuf propositions de lois visant à rétablir l’indépendance judiciaire, ainsi qu’en s’engageant à se conformer aux décisions de l’Union européenne. Cour de justice. En février, la Commission européenne avait débloqué 137 milliards d’euros auparavant refusés à la Pologne.
Le gouvernement polonais a salué cette annonce, le ministre de la Justice Adam Bodnar déclarant sur X que « la Pologne est [consequently] ramener l’État de droit. Nous sommes déterminés et dévoués à notre politique européenne commune [values].»
La présidente von der Leyen a déclaré :
Aujourd’hui, c’est un nouveau chapitre pour la Pologne… Je félicite le Premier ministre Donald Tusk et son gouvernement pour cette avancée importante. C’est le résultat de leur travail acharné et de leurs efforts déterminés de réforme. Le rétablissement en cours de l’État de droit en Pologne est formidable pour le peuple polonais et pour notre Union dans son ensemble. C’est un témoignage de la résilience de l’État de droit et de la démocratie en Europe.