La Cour suprême d’appel d’Australie-Méridionale a rejeté mercredi l’appel du lanceur d’alerte de l’Australian Taxation Office (ATO), Richard Boyle, visant à obtenir l’immunité contre les poursuites, en vertu de l’article 10(1)(a) de la loi australienne sur la divulgation d’intérêt public (PID).
Boyle a été poursuivi après avoir dénoncé des pratiques présumées contraires à l’éthique en matière de recouvrement de créances au sein de l’ATO. Il aurait divulgué des pratiques contraires à l’éthique en matière de recouvrement de créances au sein de l’ATO au médiateur fiscal, ABC, Sydney Morning Herald et The Age en 2018 après que sa dénonciation interne ait été ignorée. En mars 2023, la juge Liesl Kudelka du tribunal de district d’Australie-Méridionale a estimé que Boyle n’était pas à l’abri de poursuites en vertu de la loi PID, estimant que l’immunité en vertu de la loi PID ne s’étendait pas aux étapes préparatoires d’une divulgation d’intérêt public.
Kieran Pender, avocat principal du Human Rights Law Center, qui a participé à l’appel en tant qu’amicus curiae, a écrit sur X (anciennement Twitter) :
Ce [long-running] Les poursuites judiciaires ont mis en évidence des problèmes et des incertitudes importants dans la législation en matière de dénonciation. Il incombe désormais au gouvernement albanais de procéder à une réforme législative globale. [and] la création d’une autorité de protection des lanceurs d’alerte.
Cette affaire marquait la première fois que les tribunaux australiens examinaient la portée des lois australiennes sur la protection des lanceurs d’alerte.
L’appel, rejeté à l’unanimité par les juges David Lovell, Samual Doyle et Sophie David, fait l’objet d’une ordonnance de suppression provisoire, ce qui signifie que les motifs du jugement ne seront pas publiés pour le moment.
Boyle devrait être jugé pour 24 accusations criminelles liées à sa divulgation publique de documents. Il aurait enregistré des conversations privées et pris des photos d’informations sur les contribuables.
Dans le même ordre d’idées, le 14 mai, la Cour suprême du Territoire de la capitale australienne a condamné le lanceur d’alerte sur les crimes de guerre David McBride à cinq ans et huit mois d’emprisonnement pour vol et partage de documents militaires classifiés avec des journalistes après que McBride ait exposé des allégations de crimes de guerre australiens en Afghanistan.