La Cour d’appel du Wisconsin a confirmé jeudi la décision d’un tribunal de première instance interdisant le rejet des bulletins de vote par correspondance avec des adresses différentes pour les prochaines élections. Cette décision devrait réduire le nombre de rejets de bulletins dans l’État.
Le litige juridique porte sur l’interprétation de l’adresse d’un témoin de vote par correspondance, qui impliquait une décision de janvier 2024 qui a eu un impact sur les bulletins de vote par correspondance dans l’État. En vertu de la loi du Wisconsin, les bulletins de vote par correspondance doivent être remplis en présence d’un témoin, qui le signerait ensuite et fournirait son adresse. La loi de l’État stipule qu’il est obligatoire qu’un certificat de vote par correspondance inclue l’adresse d’un témoin pour être comptabilisé. De plus, si le certificat est rempli de manière incorrecte ou n’inclut pas de certificat, une vérification doit être envoyée par un greffier municipal au témoin pour correction. Divers groupes tels que Rise Inc., une organisation de mobilisation des jeunes, ont critiqué l’exigence selon laquelle l’adresse du témoin est une condition de validité du bulletin de vote.
La décision unanime du tribunal d’appel, composé de trois juges, exige que les certificats des témoins comprennent une adresse suffisante pour identifier où le témoin peut être joint. Cette décision est différente de la norme du tribunal de première instance, qui a établi qu’une adresse n’est jugée suffisante que si elle permet à un « membre de la communauté » de localiser raisonnablement le témoin plutôt que de s’en remettre au greffier municipal.
Rise a contesté la définition législative. Dans son argumentation, elle a demandé une formulation plus large qui tienne compte des situations d’adresse uniques, telles que la mobilité des étudiants. Elle a également fait valoir que le pouvoir discrétionnaire devrait rester entre les mains des greffiers municipaux plutôt que d’une « personne raisonnable de la communauté ». De plus, les critères stricts imposés par l’assemblée législative du Wisconsin comprenaient le nom de la rue, le numéro de rue et le nom de la municipalité, même si l’« adresse » n’avait pas été définie par la loi de l’État.
Le vote par correspondance reste un sujet de discorde partisan pour les États pendant les périodes électorales. La semaine dernière, la Cour suprême du Wisconsin a statué que les urnes de vote par correspondance pouvaient être utilisées avant les élections générales de novembre. Cette décision a annulé une décision de 2022, qui ne considérait pas le dépôt d’un bulletin de vote par correspondance comme un retour à un greffier municipal. Un juge fédéral du Mississippi se débat actuellement avec la décision de compter ou non les bulletins de vote par correspondance jusqu’à cinq jours après l’élection. Bien que le vote par correspondance ait été temporairement autorisé pendant la pandémie, les États réévaluent actuellement leur législation en la matière.
Le Wisconsin a dû faire face à des obstacles électoraux similaires, outre le vote par correspondance. En décembre dernier, dans une décision à 4 contre 3, la plus haute cour de l’État a jugé que la carte électorale actuelle violait la constitution de l’État. Dans son ordonnance, la cour a exigé que les limites des districts soient redessinées avant la saison électorale de 2024.
La décision de jeudi aura un impact sur les prochaines primaires d’État en août et sur les élections générales de novembre.